Pour le V6 turbo de 2014, une trentaine d’ingénieurs motoristes Renault sont venus renforcer les troupes de Viry-Châtillon afin d’apporter leur compétence série. Parmi eux, une figure : Jean-Philippe Mercier, ancien chef du bureau d’études du V10 et également un des
pères de la gamme des moteurs turbo-essence de série.
F1, série, F1... Mercier est l’exemple même des passerelles qui existent entre compétition et voitures de route. "Je reviens chez Renault Sport F1 pour travailler sur le V6 turbo de F1 2014. J’apporte maintenant mon expérience du downsizing et de l’injection directe de série sur ce V6 1.6 turbo électrifié qui s’inspire des solutions expérimentées sur les moteurs de série. La boucle est bouclée !"
Enthousiaste, le nouveau Directeur de l’Ingénierie de Renault Sport F1 explique : "L’injection directe va faire son entrée en F1. Pour l’anecdote, c’est Renault Sport qui avait développé le premier moteur essence à injection directe en Europe, lancé par Renault sur les versions sportives des Mégane à la fin des années 90. Ces dernières années, j’ai appris beaucoup sur le downsizing lors de mon expérience sur les moteurs de série, turbo à injection directe."
"Si un moteur de F1 est fabriqué à quelques centaines d’exemplaires, et compte 2 000 pièces de précision, un moteur de série n’en contient que 250 mais on le fabrique à 100 000 exemplaires par an. L’ enjeu est cependant le même : atteindre le meilleur compromis entre performance, efficience énergétique et fiabilité," conclut-il.