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Renault : Ne pas faire de la Formule 1 comme dans le passé

"Nous voulons fédérer"

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Le retour de Renault en Formule 1 en tant qu’équipe constructeur a été acté il y a quelques jours, de manière officielle. Carlos Ghosn a donné son feu vert pour le rachat de Lotus.

Jérôme Stoll, le Directeur délégué à la performance du groupe Renault, s’explique sur ce choix dans une interview confiée à Auto Plus.

"Il est clair que lorsque nous parlons de course automobile chez nous, c’est la F1 qui arrive en premier, car elle exige l’excellence dans la compétition. Très rapidement, nous avons fait un constat : il ne vous a pas échappé qu’à cette époque, nous ne lisions pas dans la presse de bonnes choses sur notre moteur. Cette réflexion entraînait une autre question, quel était notre positionnement dans ce domaine ? Carlos Ghosn y a répondu : nos activités sportives doivent être au service de notre politique de communication, de marketing et de développement d’activités. Et c’est à cette époque qu’il a rattaché à mes activités la présidence de Renault Sport F1. Ma mission était de monter une stratégie autour de notre présence dans la compétition," explique-t-il.

Stol évoque l’autre choix qui aurait pu être fait par Ghosn : partir !

"Partir définitivement, c’était très simple, il suffisait de dire « Nous partons ». Mais si nous restions en F1, que devions-nous faire ? Cyril Abiteboul a animé un groupe de travail qui s’est réuni souvent, le soir, quelquefois très tard dans la nuit, pour regarder quelles étaient nos possibilités. Nous avons étudié plusieurs écuries. Nous avons envoyé des observateurs, nous avons discuté. Nous voulions la meilleure solution, nous avons travaillé sur le meilleur scénario pendant plus de six mois. Ce qui me paraissait le plus important était de ne pas prendre une décision qui n’ait pas été évaluée à fond. Nous devions arriver devant Carlos Ghosn avec une étude complète."

Concernant le budget, Stoll affirme que cela ne coûtera pas plus cher.

"Pas du tout, ce n’est pas plus cher. Ce que nous dépensions en tant que motoriste devait rester un plafond. En tant que motoriste, vous ne bénéficiez de rien. Ni des sponsors. Ni des droits de la FOM. Ni des partenariats. Quand vous devenez un team, vous avez accès à tout cela. Et nous l’avons maximisé."

Et si Renault a souffert avec Red Bull lors de ces deux dernières années, elle a pu bénéficier de soutien de poids chez ses concurrents !

"Nous avons un dialogue permanent avec Mercedes, nous avons beaucoup de projets (industriels) en commun. Ce qui nous a intéressés, ce qui a intéressé le président, c’est que des acteurs de la F1 comme Mercedes ou Ferrari ont cherché à nous attirer. Il y a eu tout au long de ces mois passés et aujourd’hui encore ce leitmotiv : il faut que Renault revienne. C’est une reconnaissance qui nous a confirmés dans le fait que Renault avait sans doute une place à jouer en F1, une légitimité, une raison d’être, un passé. Un passé de trente-huit années."

"L’ensemble du projet a été finalisé à Abu Dhabi. Le dimanche. J’ai appelé le président dimanche dans la journée, il était à Tokyo. Nous avons travaillé sur des précisions complémentaires qu’il me demandait, et il a fixé avec les principaux intervenants une réunion à Paris le mardi 1er décembre, à la suite de laquelle il a décidé."

Un long travail d’organisation commence pour Stoll et ses équipes.

"Je ne veux pas faire de la Formule 1 comme dans le passé. C’est-à-dire une équipe à Viry-Châtillon, dans son coin, une autre à Enstone, dans son coin elle aussi. On monte un projet d’entreprise qui doit rejaillir à l’extérieur mais aussi à l’intérieur de l’entreprise. Vous imaginez la fierté du personnel de Renault d’être engagé dans cette voie ? Je vous donne un exemple : le président annonce la décision de notre retour en F1. Le lendemain, je reçois deux CV. Et pas n’importe lesquels : deux Polytechniciens, installés en Angleterre, me disant en substance Monsieur, je veux en être. Je veux qu’il y ait cet engouement, cet enthousiasme chez Renault (...). La F1 doit être un projet fédérateur et c’est ce que le président annoncera début janvier. On ne fera pas de la course pour faire de la course avec des gens fanatiques et passionnés. Nous voulons fédérer."

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