Renault F1 va poursuivre le travail avec son V6 turbo et améliorer son fonctionnement pendant la saison en optimisant ce qui peut l’être, après le gel du développement instauré depuis hier du côté des pièces, homologuées par la FIA.
Pour Rémi Taffin, responsable des opérations piste, cette situation ne met pas Renault en position délicate.
"Nous avons suivi le processus d’homologation, il n’y a pas eu d’extension. Tout a été envoyé à la FIA. Maintenant, si quelqu’un déclare que cette extension de quelques mois ne lui aurait pas été bénéfique, il ment. Tout ce que l’on peut faire en 3 mois aide, que ce soit en termes de performance ou de fiabilité."
Taffin pense que c’est du côté du turbo qu’il y a le plus de progrès à attendre.
"Je suis plus confiant dans nos ERS que dans notre V6 turbo. Cela peut peut-être vous surprendre mais tout ce qu’il y a à gagner est de ce côté. Je suis confiant dans notre solution matérielle mais il y a des ajustements à faire."
Hier, le moteur français semble avoir été poussé un peu plus fort en termes de performance, chez Red Bull.
"Nous y arrivons. Nous avons le potentiel et il est peut-être temps de commencer à le montrer. Nous n’avons pas encore tiré le maximum de ce que nous avons, il reste encore beaucoup de travail."
"Si j’étais pilote, je me plaindrais du comportement du moteur," ajoute-t-il. "Il y a des améliorations à faire en termes de souplesse, de communication entre le moteur et les ERS. C’est lié aux logiciels, uniquement. Individuellement chaque composant fonctionne bien."
Enfin, Renault pourra-t-elle faire une simulation de course avant Melbourne avec l’une de ses équipes ?
"Nous espérons bien en faire une. La consommation d’essence est bien ce qui m’inquiète le moins pour le moment. Nous savons que nous pouvons faire Melbourne avec 100 kilos d’essence. Reste à voir avec quelles performances et comment optimiser les ERS pour cela."