Pilote de la Renault Sport Academy, Sacha Fenestraz s’est offert à Pau sa première victoire et la tête du Championnat d’Europe FIA de Formule 3.
Auteur de la pole position en Q2, Sacha a mené de bout en bout la deuxième course organisée dans les rues de la cité d’Henri IV. Malgré des conditions piégeuses avec de la pluie sur certaines sections du tracé, le Franco-Argentin a conservé son sang-froid pour signer son premier succès dans la catégorie.
Dans la première manche, Sacha avait gagné un rang pour se classer quatrième et meilleur débutant. Perturbée par les averses, la troisième épreuve était prématurément interrompue alors que Sacha occupait la vingtième place.
Grâce à son bilan, Sacha est le leader du classement général avec trente-sept points, deux et demi de plus que son plus proche rival.
« Cela lance parfaitement notre saison, mais il nous reste du travail pour progresser. Je ne m’attendais pas à repartir de Pau en tête du championnat. Cela dépasse mes espérances, mais l’année sera longue ! C’était formidable de remporter ma première course. Avec l’équipe, nous avons travaillé dur ensemble tout au long du week-end pour arriver à ces résultats. Dans la dernière manche, nous avons parié sur les slicks, mais cela n’a pas marché. J’ai vraiment hâte d’être à Budapest dans quelques semaines. Nous allons poursuivre nos efforts pour y être encore plus performants, » commente-t-il.
Zoom sur Sacha Fenestraz
Sacha Fenestraz est donc sorti d’une quinzaine qu’il n’est pas prêt d’oublier ! Le 3 mai, le pilote de la Renault Sport Academy a fait son baptême en F1 avec une E20 à moteur Renault V8 de 2012 dans le cadre d’une démonstration avec l’Armée de l’Air. Une semaine plus tard, Sacha lançait idéalement sa saison en Championnat d’Europe FIA de Formule 3 en s’emparant de la tête du classement général avec une victoire et une quatrième place.
Arborant les drapeaux français et argentins, Sacha évoque son quotidien au sein de la Renault Sport Academy, ses premiers tours de roue en F1 et ses succès à Monaco… Un exploit qu’il a déjà réalisé à deux reprises !
Comment vous êtes-vous intégré au sein de la Renault Sport Academy ?
C’est génial d’être au sein de la Renault Sport Academy. Il y a quinze jours, j’ai pris pour la première fois le volant d’une F1 lors d’une démonstration. J’ai également travaillé au simulateur d’Enstone. Cela représente beaucoup de travail, mais aussi beaucoup de plaisir. Les installations d’Enstone sont excellentes. Nous avons effectué un camp d’entraînement à Doha et d’autres sont à venir. Tout se passe vraiment très bien en ce moment et je suis fier de faire partie de la Renault Sport Academy.
Parlez-nous de votre démonstration avec la F1…
C’était vraiment une expérience extraordinaire. Piloter une F1, j’en rêvais depuis toujours. Même si ce n’était qu’une démonstration, j’ai vécu un rêve éveillé et je remercie Renault pour cette incroyable opportunité. C’était d’autant plus spécial avec la Patrouille de France au-dessus de ma tête. J’ai encore du mal à y croire et je n’arrête pas de sourire en y repensant !
Vous comptez deux victoires à Monaco... Quel est le secret pour s’y imposer ?
Gagner à Monaco procure des sensations uniques. C’est le plus beau rendez-vous de la saison pour les concurrents engagés en Formule Renault. À titre personnel, c’était ma course de l’année en 2017 ! C’est génial d’être entouré par le paddock, les pilotes et les personnages-clés de la F1. Tout le monde rêve d’y courir. C’était l’un de mes rêves et je l’ai réalisé en Formule Renault. Maintenant, je veux y revenir en tant que pilote de F1 ! C’est difficile et compliqué d’être à la fois rapide et régulier en piste... Mais le week-end est vraiment formidable ! Le dernier secteur avec la chicane rapide est piégeux. Si vous loupez la corde, vous sortez trop large et vous finissez dans le rail !
Vous considérez-vous comme un spécialiste ?
J’aime les circuits urbains. J’aime aller le plus vite possible en ville, en frôler les limites physiques et ressentir cette adrénaline indescriptible. On ne peut pas faire d’erreur, sinon on termine dans le mur. J’adore ce défi qui demande de la précision et de la rapidité. Je ne sais pas si je suis un spécialiste, mais j’aime beaucoup les tracés urbains.
Dans quelle mesure votre expérience au simulateur vous aide-t-elle ?
Cela aide beaucoup. Beaucoup plus que je ne le pensais ! J’ai beaucoup progressé sur la version F1. On doit tenir les freins en virage et freiner tard. Cela m’a également permis de développer mon retour technique en F3. Le simulateur fait de vous un pilote plus régulier. On travaille aussi avec un ingénieur F1, ce qui est toujours un atout tant on apprend sans cesse au contact de la F1.