Carlos Ghosn a ouvert son carnet de chèque et c’est un budget de 300 millions d’euros, similaire à celui de Mercedes, qui sera consacré chaque année à Renault F1 (sponsors compris).
Les dirigeants de l’équipe ont salué ce geste fort, qui en dit long sur les aspirations de Renault et les attentes du grand patron : retrouver les succès. Mais si l’argent peut permettre d’avoir les ressources nécessaires, une chose ne s’achète pas : le temps.
"Nous devons faire en sorte que les ressources nécessaires soient allouées à notre projet afin de remplir la tâche qu’on nous demande. C’est fait, nous les aurons. A Enstone, les ressources n’ont cessé de diminuer ces dernières années afin de garder l’équipe en vie. C’est compréhensible mais cela ne veut pas dire que ce n’est pas une bonne base en termes de capacité pour la F1 moderne," explique Bob Bell.
"Nous avons constaté cela facilement mais maintenant il nous faut du temps pour reconstruire les choses. C’est le cas pour Enstone comme pour Viry-Chatillon d’ailleurs. Nous avons deux défis à relever. Le temps, lui, ne s’achète pas."
Le directeur technique de Renault F1 pense que Renault a de quoi lutter avec Mercedes à l’avenir.
"En F1 il faut toujours se comparer à la référence, et c’est Mercedes. Mercedes a fait plusieurs choses pour en arriver à sa domination. Ils se sont mieux organisés pour la révolution de l’hybride. C’est ce qui a fait du tort à Renault aussi et il n’est pas surprenant qu’ils aient pu dépasser Renault, qui s’était un peu endormie."
"Ce n’est pas parce que chez Renault on est moins intelligent. Renault a un aussi gros chéquier que Mercedes. Maintenant il faut du temps. Mais nous les rattraperons."