Le directeur technique de Lotus Renault GP, James Allison, se penche sur le retour en Europe, où les pneus medium feront leurs débuts en course.
Quelles seront les principales difficultés à Valence ?
Les virages à basse vitesse prédominent à Valence. Même s’il y a aussi des courbes rapides, qui passent à fond, le challenge consiste à bien faire fonctionner la voiture dans les virages lents. Par ailleurs, comme nous utiliserons les gommes médium pour la première fois en Grand Prix, il sera important de s’y adapter très vite et de définir un bon réglage de course avec elles.
Valence n’a jamais offert beaucoup de dépassements dans le passé. Cela peut-il être différent cette année ?
Je serais enclin à le penser, oui. La ligne droite est assez longue pour que le DRS soit efficace et il est probable qu’il y aura une différence de performance entre les deux types de gomme. Cela doit mener à beaucoup de dépassements.
Quelles évolutions et modifications sont prévues sur la voiture ?
Comme d’habitude, nous aurons un lot de modifications aérodynamiques. La plus marquante sera un nouveau plan supérieur d’aileron arrière donnant une meilleure efficacité au DRS. Cela apportera des temps bien meilleurs en qualification et un meilleur potentiel pour les dépassements en course.
Quelles est votre évaluation de la performance de la R31 sur le mouillé et dans des conditions changeantes après le GP du Canada ?
Nous n’étions pas très contents des performances de la voiture en pneus pluie ni en intermédiaires. Mais, une fois que nous avons passé les pneus sec, nous étions de nouveau dans le coup pour revenir devant, à l’exception des deux voitures de tête.
Nick et Vitaly apparaissaient très solides à Montréal. Quelle est la difficulté d’établir une stratégie dans ces conditions délicates ?
Nous étions bien en pneus sec, mais en gommes pluie, notre course a résulté d’une bonne lecture des prévisions du radar météo et d’un appel au stand au bon moment. Dans des conditions changeantes comme celles-là, il est extrêmement difficile de prendre les bonnes décisions tout le temps parce qu’une part de chance intervient. Tout ce que peuvent faire Alan Permane (Ingénieur chef) et Matthieu Dubois (stratège), c’est d’espérer une bonne moyenne. Heureusement, ils sont plutôt bons dans l’exercice et, déjà, lors de la course précédente, ils avaient effectué de bons choix qui nous ont placés en bonne position pour capitaliser dans des circonstances très difficiles.
Nous sommes de retour en Europe pour les six prochaines courses. Quelle en est l’influence sur le programme de développement ?
Europe ou outremer, cela n’a pas vraiment d’impact sur le programme de développement. Nous travaillons au maximum de la première à la dernière course et nous essaierons d’apporter des améliorations à chaque manche du championnat. Nous avons un aileron arrière plus efficace pour Valence et nous nous efforçons de faire le meilleur travail d’adaptation possible au changement imposé sur les cartographies moteur pour les diffuseurs soufflés.