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Renault est obligé de travailler vite et bien

Ce n’est pas toujours facile

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En dépit d’un faible kilométrage et d’une avalanche de problèmes techniques, Renault affiche une sérénité à toute épreuve quant à la perspective d’accomplir la distance d’une course d’ici deux semaines à Melbourne. Le motoriste reconnait cependant que tous les aspects d’une course n’ont pas été éprouvés alors qu’aucune des quatre équipes qu’il fournit n’a été capable de parcourir la distance d’une course sans rencontrer de problème.

"Je suis assez confiant que nous puissions le faire" a déclaré Rémi Taffin, directeur des opérations en piste de Renault. "Si nous devions seulement faire la soixantaine de tours, ça irait. Le principal n’est pas seulement de faire les 58 tours, mais aussi d’arriver jusqu’à la grille, de réussir le départ, ce sont toutes les choses typiques que nous devons accomplir lors d’un week-end de course et non les choses que nous devrions normalement tester pendant ces sessions".

"Cela fait partie de la préparation des courses, ce que nous ferons demain ou après-demain. Dès demain nous commencerons cette phase de préparation. Nous devons au moins faire une fois tous les types de procédures afin de ne rien manquer, et ne pas arriver à Melbourne en tentant un départ alors que tout s’écroule" s’inquiète-t-il.

Renault affiche un kilométrage très limité, et ses équipes n’ont jamais réussi à faire des temps rivalisant avec Mercedes ni Ferrari. Bien qu’une hiérarchie soit difficile à établir, il parait évident que Renault accuse un retard énorme sur ses concurrents.

"Nous aimerions être plus haut dans le classement, mais c’est comme ça" poursuit Taffin. "Nous courrons toujours sur plusieurs programmes donc il est difficile de comparer, mais ce que nous pouvons dire est que nous pouvons désormais faire tourner notre bloc propulseur comme nous le voulons, nous pouvons le développer et nous pouvons avancer. Le fait que nous soyons en retard là-dessus rend les choses difficiles pour nous, mais nous avons quand même prévu d’avoir la fiabilité pour courir à Melbourne".

Les spécifications définitives des moteurs doivent être rendues demain par les fournisseurs auprès de la FIA, mais le Français garde confiance malgré le timing serré : "Ce n’est pas une inquiétude puisque nous savions que la limite serait ce vendredi. Nous sommes prêts à donner les documents et tout est prêt au niveau de cette spécification moteur. Nous savons comment nous allons construire nos moteurs pour Melbourne et ça se tient avec cette spécification".

Cependant, Taffin reconnaît que Renault est obligé de mener de front plusieurs programmes d’évolution afin de s’en tenir au programme prévu d’ici à la fin des essais.

"On installe chaque évolution qu’on a dans le bloc propulseur et on essaie de tout faire en même temps, ce qui n’est pas le procédé normal" explique l’ingénieur. "Normalement, on essaie d’enchaîner une chose après l’autre et de manière à accélérer les choses et éloigner les problèmes, nous essayons d’avancer à grands pas, mais des fois c’est difficile à digérer. C’est juste la manière dont nous devons procéder si nous voulons être prêts pour Melbourne".

"Ce n’est pas comme une loterie parce que nous ne nous lançons jamais dans des choses pour lesquelles nous ne sommes pas sûrs, mais des fois nous sautons quelques étapes dans la manière de faire les choses, et jusqu’ici c’est payant" conclut celui qui est responsable de l’évolution du V6 Renault et de son comportement en piste.

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