Pour progresser en 2019 et commencer à réduire nettement l’écart sur les top teams que sont Mercedes, Ferrari et Red Bull, Renault a plusieurs casseroles sur le feu.
Du côté du moteur comme du châssis, des progrès sont possibles. On a beaucoup parlé du premier, et à juste titre selon Cyril Abiteboul : le manque de performance se justifie moins du côté du V6 que de la monoplace conçue à Enstone.
"Je ne suis pas surpris par la performance de notre châssis, c’est un souci à régler mais pas de surprise : notre plus grande frustration vient du côté moteur," explique le directeur de Renault F1.
Abiteboul s’explique en prenant la référence Red Bull.
"Red Bull a continué à investir et à améliorer ses structures au cours des 15 dernières années, alors que Lotus [que Renault a rachetée] s’est complètement arrêtée, a perdu beaucoup de personnes de qualité et nous avons dû reconstruire une usine qui était à presque une ruine lorsque nous avons repris l’équipe."
Le manque de performance côté châssis est donc davantage justifié que côté moteur, comme le Français l’admet.
"Il n’y a aucune excuse pour ça. Mais il y a une explication tout de même. Nous développons beaucoup notre moteur, dans le même timing que les autres motoristes, mais comme il y avait de telles lacunes à combler pour nous au début de l’ère hybride en 2014 qu’il faut développer plus rapidement pour combler cet écart. C’est vraiment difficile."