La victoire de Daniel Ricciardo dimanche dernier, en Chine, a rassuré Renault quant aux capacités de son V6, face aux cavaleries de Ferrari et Mercedes, auxquelles on prête 1000 chevaux. Cyril Abiteboul, directeur de Renault F1, estime que c’est le témoignage des progrès de Renault.
"C’est bien car je vois vraiment la confirmation de ce que j’avais senti dès les essais de Barcelone" explique Abiteboul. "J’ai pu sentir que le moteur avait la capacité de gagner des courses dans des conditions normales mais c’est bien d’en avoir la certitude. Et c’est aussi une confirmation d’être bien placés sur une piste qui a une longue ligne droite et qui est exigeante en termes de puissance."
"Donc c’est une bonne chose, mais ça n’enlève rien au fait que nous allons continuer à travailler sur les performances en qualifications et sur notre compétitivité. Nous avons été meilleurs en Chine et à Bahreïn en termes de performance en qualifications. C’est un peu mieux, mais ce n’est pas assez pour poser problème à Ferrari et Mercedes."
La prochaine étape pour la Formule 1 sera à Bakou, et le travail s’annonce colossal pour Renault, dont la vitesse en ligne droite est très décevante, alors que le circuit possède la plus longue période unique de pleine charge du calendrier.
Renault devra aussi se pencher sur la fiabilité, après avoir vécu une casse d’un turbo sur la monoplace du vainqueur, Ricciardo, un peu plus de 24 heures avant son succès.
"Honnêtement, dire que c’était un choc est un mot un peu fort, mais c’est clairement une chose que nous n’attendions pas. Nous connaissions les problèmes l’année dernière, nous connaissions nos faiblesses et nous ne sommes pas supposés les rencontrer cette saison."
"Nous allons donc chercher à comprendre si c’est un problème isolé de qualité des pièces, car nous avons plusieurs fournisseurs, et voir s’il y a un lien entre le problème de batterie la semaine dernière et le problème de turbo ce dimanche, qui sont arrivés sur la même voiture."
"Nous devrons également savoir s’il y a des similarités avec le problème rencontré sur la McLaren, qui a eu une casse du turbo durant l’hiver, mais c’était dû à un problème de lubrification sur le châssis de la monoplace. Nous devons connecter tous ces problèmes pour savoir si l’on peut en tirer des conclusions, et c’est la priorité de l’équipe."