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Renault explique comment elle va rechercher sa future star

Lutter contre les filières de Mercedes, Ferrari et Red Bull

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Les filières de jeunes pilotes se sont grandement développées ces dernières années en Formule 1. La plus célèbre est évidemment Red Bull, qui a mené Sebastian Vettel à quatre titres mondiaux, mais aussi Daniel Ricciardo à la victoire.

Mercedes a développé des partenariats pour sa filière et a amené Esteban Ocon chez Force India, tandis que George Russell, suivant sur la liste, est à un pas de la F1. Ferrari l’a également fait avec plus ou moins de succès, et Renault l’a mise en avant cette année, mais confirme que la promotion des jeunes pilotes est un sujet important ces dernières années.

"Le succès de notre académie dépendra du succès des pilotes en piste" explique Mia Sharizman, directeur de l’académie de jeunes pilotes du constructeur au Losange.

"Nous avons des critères stricts et en regardant le niveau des pilotes que nous avons cette année, on voit qu’ils ont tous au terminé au moins deuxième de plusieurs championnats. Le succès, pour nous, est d’avoir des pilotes qui sont candidats au titre".

La promotion 2018 met à l’honneur sept pilotes, âgés de 16 à 22 ans. Le plus vieux, qui est aussi le plus avancé, est le Britanno-coréen Jack Aitken, qui disputera la F2 chez ART, justement aux côtés de George Russell. Le championnat comptera dans ses rangs Lando Norris, jeune protégé de la filière McLaren.

"Durant notre annonce, je regardais ce qui se disait et j’ai vu que Red Bull avait annoncé ses jeunes pilotes trois heures avant nous !" poursuit Sharizman. "Helmut [Marko] et Red Bull, McLaren et Mercedes, tout le monde garde un œil sur ses programmes. Nous regardons tous vers Helmut et Red Bull".

Sharizman rappelle que Renault a été la première équipe à faire une filière jeune en tant que telle, avec des pilotes tels que Heikki Kovalainen et Robert Kubica, qu’elle a accompagnés vers le sommet. Fernando Alonso a été encadré de la même façon, bien qu’il n’ait pas fait littéralement partie d’une filière.

"Il y a quinze ans, il n’y avait que Renault. Il n’y avait pas Red Bull, McLaren n’avait que Lewis Hamilton, donc il y avait seulement Renault, qui était ce qu’est Red Bull aujourd’hui".

"Nous repartons aujourd’hui et nous regardons ce qu’ils font et ce que nous pouvons faire, mais au final, il s’agit surtout de nos objectifs et cela dépend aussi de la disponibilité des pilotes".

Le directeur de la filière jeunes pilotes de Renault explique qu’il a rendu visite à la nouvelle académie du club de football de Southampton et rappelle que le football possède un très bon système d’académie.

"Leur système est très large. Il y a les moins de 6 ans, les moins de 8 ans, les moins de 10, 11, 12, 13 et 14 ans chaque année, tandis qu’en sport auto, nous avons les restrictions de permis qui empêchent de commencer avant 15 ou 16 ans en monoplace".

"Nous sommes allés voir l’académie de Southampton le mois dernier, l’une des meilleures du pays. Nous travaillons sur une potentielle collaboration avec eux. C’est assez intéressant de voir leur manière de programmer les sélections en fonction des différents classements effectués sous Excel. Ce n’est pas que de l’entraînement".

Renault cherche aussi à produire un champion du monde français puisqu’elle représente la France en Formule 1. Cela fait désormais 25 ans que la France n’a pas remporté un championnat de Formule 1 et durant cette période, elle n’a enregistré que deux victoires.

Sharizman rappelle toutefois que la performance prime sur la nationalité : "La priorité sera d’avoir le meilleur pilote pour gagner un championnat, peu importe qu’il vienne d’Asie, d’Europe ou d’Amérique du Sud".

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