Pour ceux qui pouvaient encore en douter, Renault prépare bien son avenir en Formule 1 sans Red Bull.
Cyril Abiteboul n’a pas exclu une coopération avec la marque autrichienne qui pourrait se prolonger en 2017 mais les mots échangés par médias interposés depuis un an ne trompent pas : le divorce se fera fin 2016.
Red Bull avait adressé un nouveau tacle à Renault il y a peu en affirmant qu’elle perdait de l’argent à cause de son moteur.
Abiteboul a répondu en Hongrie : "quand on lit que Red Bull perd de l’argent avec Renault, c’est complètement inacceptable. En cumulant tout, l’argent qu’on leur a payé directement, celui que Total leur a payé et qu’Infiniti leur a payé, les primes qu’ils ont récoltées, on arrive à un demi-milliard d’euros généré. Jamais un autre constructeur automobile n’aurait permis à Red Bull de gagner."
"Il faut remettre Renault au centre du jeu," insiste le Français.
"Nous réfléchissons depuis près d’un an à l’ensemble de notre stratégie en sport automobile. Le marketing est dans le siège du pilote. Les décisions seront prises en fonction du niveau de retour sur investissement, réel et concret. La reprise de l’écurie Lotus fait partie des opportunités que nous examinons, à condition de ne pas reproduire les erreurs du passé."
Lotus et Renault ont ainsi confirmé que des discussions étaient en cours. En parallèle, Renault va tenter d’économiser de l’argent pour renforcer sa présence en F1. Le GP2 devant être choisi pour devenir la Formule 2 voulue par la FIA, Renault arrêtera son soutien à la catégorie Formule Renault 3.5.
"Les Formule Renault ont permis de former 60% des pilotes de F1 actuels, dont Lewis Hamilton ou Kimi Räikkönen, et personne ne le sait. Nous ne pouvons plus continuer à tout faire tous seuls, de manière isolée. Il n’y a aucun tabou. Nous n’avons aucun doute sur la valeur sportive de la Formule Renault 2.0 et du nouveau championnat RS01. Nous devons aussi trouver des solutions pour les World Series by Renault, qui attirent de 60.000 à 100.000 spectateurs par week-end, plusieurs fois dans l’année, mais sont très lourdes à porter financièrement et humainement."