Si Fernando Alonso prédit que Red Bull pourrait mener la vie dure à Mercedes à Monaco, du côté de Renault on préfère rester prudent. Selon Rémi Taffin, directeur des opérations piste, Mercedes devrait garder la main.
"Avant de venir en Espagne, tout le monde prédisait que Barcelone ferait la part belle au châssis et moins au moteur et pourtant l’écart est resté le même avec Mercedes. De plus, si vous revenez dans le passé, Mercedes a signé deux poles à Monaco donc nous devons admettre que Monaco leur convient bien," analyse le Français pour le compte d’Autosport.
"Je ne pense donc pas que cela va changer quelque chose et, pour être juste, nous n’allons pas compter sur un tracé en particulier comme Monaco, Montréal ou Monza, nous devons simplement être meilleurs. Si nous faisons la pole à Monaco, ce ne sera pas une mesure de notre situation. Un tracé spécifique ne change rien aux classements."
Monaco demande toutefois des qualités bien particulières à un moteur, puisqu’il y a très peu de lignes droites et beaucoup de virages lents.
"Nous allons explorer de nouveaux aspects de notre moteur," admet Taffin. "Nous allons sortir des fenêtres de fonctionnement habituel avec des régimes encore plus bas. Cela affectera la souplesse pour le pilotage qui est une des clés sur ce circuit parce que le pilote doit pouvoir maitriser le couple. Les ERS ne seront pas un problème puisque le temps au tour passé à fond ne représente que 30 secondes à peines."
Les pilotes pourront se donner à fond : "Il n’y a que 250 kilomètres de course, la consommation d’essence ne sera pas une limitation, les ERS seront toujours assez chargés. Nous allons donc vraiment pouvoir nous concentrer sur le moteur thermique pour la seule fois de l’année probablement."