Chef d’œuvre mécanique, une Formule Un ne serait rien sans son pilote et la partie qui lui est réservé, le cockpit. Rencontre avec les deux éléments essentiels qui permettent au pilote de contrôler et de faire corps avec sa machine : le volant et le baquet.
Le volant
Le volant d’une Formule Un fait office de centre de commande pour le pilote. Il l’utilise pour tourner, embrayer/débrayer et changer vitesse, ainsi que pour contrôler différentes fonctions électroniques à l’aide de plusieurs boutons et interrupteurs.
La première étape du processus de conception demande aux ingénieurs de spécifier les fonctions qui doivent être contrôlées par des boutons ou des molettes. Après ça, le dessin initial est déterminé avant qu’une version provisoire du volant ne soit conçue. Le pilote peut alors juger si les éléments sont à la bonne position. Si ce n’est pas le cas, il indique les changements qu’il aimerait voir être apportés.
La réalisation du volant définitif peut alors commencer. Une coque en fibre de carbone forme la base. Les trous pour les interrupteurs et boutons sont percés dans la coque avant que la mousse pour la tenue du volant ne soit appliquée. Celle-ci est ensuite enveloppée de fibre de carbone. Durant le processus de finition, différentes enveloppes sont appliquées. Suivant la préférence du pilote, les poignées peuvent être recouvertes de cuir ou même d’une enveloppe de silicone moulée à la forme des mains du pilote.
Les boutons et interrupteurs sont ensuite montés et reliés au circuit avant que l’écran ne soit lui aussi connecté.
Le baquet
Gros freinages et forces latérales endurés par les pilotes au cours d’une course nécessitent une position d’assise parfaite. Chaque pilote dispose donc d’un baquet moulé autour de lui.
Quand un nouveau baquet est réalisé, une coque en fibre de carbone est entourée d’un sac en polythène. Celui-ci contient soit une mousse soit des billes de polystyrène, l’air est ensuite aspiré. Le pilote s’installe dans le baquet et attend que la masse se forme selon la forme de son corps. Pendant ce processus, de petites modifications sont apportées. En plus de ça, la position du volant et des pédales sont ajustées. Quand la position parfaite a été établie, la mousse ou les billes de polystyrène sont laissées à durcir.
Le moulage d’un baquet peut prendre jusqu’à une journée. Le baquet obtenu est une version provisoire qui sera utilisée pour les premiers essais et servira de prototype pour le baquet définitif. Pour créer celui-ci, la surface intérieure du prototype est scannée. Les ingénieurs utilisent ensuite les images pour créer une surface mathématique à partir de laquelle la force du baquet sera formée. Le baquet définitif prend forme au fil de l’assemblage des différentes feuilles de fibre de carbone. Il passe ensuite à l’autoclave.
Le baquet est ensuite terminé par la réalisation des ouvertures pour les harnais et poignées de sécurité. Une couche de rembourrage, épaisse d’à peine un millimètre est ensuite déposée. Un baquet terminé pèse environ trois kilos.