Samantha Young est grid girl pour l’équipe Demon Tweeks, dans le championnat britannique de GT. La jeune femme fait cette activité en parallèle de son travail dans les relations humaines et y trouve un moyen de rester impliquée en sport auto.
Après avoir expliqué (dans notre article d’hier) les libertés et les choix qu’elle a la possibilité de prendre et de faire dans ce travail, elle se penche sur le cas global de la privation de liberté que cette décision implique. En effet, elle assure faire ce travail par plaisir et regrette de ne pas avoir le choix de le faire puisque les grid girls seront interdites en F1 l’an prochain.
"En retirant ce rôle, ils retirent le choix d’être une grid girl" analyse-t-elle auprès d’Autoweek. "Cela revient à nous dire qu’on est une femme, qu’on peut faire ce que l’on veut mais seulement à condition que tout le monde soit d’accord. On ne fait pas autant de bruit autour des grid boys, mais c’est exactement pareil !"
"En tant que femme, c’est mon choix, peu importe que je décide d’être grid girl, mécanicienne, joueuse de football, infirmière ou consultante en relations humaines, qui est mon emploi à temps plein. Les gens ne devraient pas pouvoir prendre des décisions à ma place. C’est comme si je disais que des gens n’aiment pas les journalistes et que ce métier ne doit être fait que d’une manière et pas d’une autre".
Elle ajoute même que chaque équipe pourrait avoir la possibilité de faire son propre choix, afin de recruter à sa guise une grid girl, un grid boy, un grid kid, ou même une mascotte si elle décide de promouvoir une marque en particulier.
"Les équipes et leurs pilotes ainsi que les entreprises devraient pouvoir décider de ce qu’elles veulent, de la même manière que les grid girls décident de faire ce travail. Je recommencerai à travailler pour Demon Tweeks cette année en GT et je continuerai à les représenter aussi longtemps qu’ils m’engageront".
Elle se souvient avoir passé son enfance sur les circuits et cette tradition des grid girls a été le moyen de continuer à y venir : "Je pense que les grid girls font partie de la tradition et c’est une manière comme une autre de s’impliquer dans ce sport, un sport que j’aime et que je côtoie depuis que j’ai sept ans. Une personne que je connaissais possédait une équipe de course et j’ai grandi sur les circuits".
"Mes vacances scolaires se passaient à Spa, à Dijon, à Estoril et ainsi de suite. Tandis que mes amis allaient en vacances, j’étais sur les circuits à nettoyer des voitures. Je ne voulais pas être mécanicienne ni ingénieur donc j’ai pu rester impliquée en sport auto de cette manière. Tout ce que je demande, c’est qu’on ne me retire pas mon droit de choisir !"