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Retour sur l’épopée Forti - La saison 1995

Après le décès de Guido Forti

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Comme nous venons de le rapporter sur notre site, Guido Forti, le fondateur de Forti Corse, qui deviendra plus tard Forti, est malheureusement décédé aujourd’hui. C’est l’occasion de revenir sur l’histoire de son équipe dans cette 2ème partie.

La saison 1995

Forti désigne en tant que pilote numéro un le Brésilien Pedro Diniz, qui a déjà couru pour l’équipe italienne en Formule 3000, sans grand succès. Il doit sa place à ses sponsors et à sa famille qui ont investi un important budget dans l’écurie. Plus tard est confirmé le second pilote brésilien Roberto Moreno, dont la dernière apparition en Formule 1 date de 1992 au sein de l’écurie Andrea Moda Formula. Son baquet est uniquement garanti course par course, d’autant que le Portugais Pedro Lamy, qui a dans ses bagages une contribution de deux millions de dollars, et d’anciens pilotes Forti de Formule 3000 comme Emanuele Naspetti et Andrea Montermini ont aussi été contactés.

Il a également été supposé que quiconque rejoindrait l’écurie serait contractuellement le second pilote de l’équipe. Abilio Diniz souhaite que le second pilote soit également brésilien. Un porte-parole de Forti a en effet confirmé que l’expérience et la nationalité de Moreno étaient les principales raisons de son engagement. Par la suite, l’écurie italienne tente de recruter un de ses anciens pilotes de Formule 3000, Hideki Noda pour le Grand Prix du Pacifique mais la FIA refuse de lui délivrer une « super licence ».

Contrairement à la plupart des autres écuries, Forti Corse teste son châssis largement avant le début de la saison. Pedro Diniz a sept secondes de retard par rapport aux pilotes de premier plan lors des tests de pré-saison, en mars, sur le circuit d’Estoril, ce qui signifie que l’écurie se battra à l’arrière du peloton. Diniz termine à la dixième place du premier Grand Prix de la saison, au Brésil, à sept tours du vainqueur Michael Schumacher, tandis que Roberto Moreno abandonne au quarante-septième tour sur une sortie de piste. Au Grand Prix d’Argentine, la situation empire : bien que les deux pilotes terminent la course, ils concèdent tous deux neuf tours de retard au vainqueur Damon Hill et ne sont pas classés pour avoir parcouru moins de 90 % de la distance de course. Les meilleurs tours en course de la Forti FG01-95 sont plus de dix secondes plus lents que le meilleur tour en course de Michael Schumacher et cinq secondes plus lents que celui de leur plus lent adversaire, Domenico Schiattarella, sur Simtek S951. À Imola, les Forti font également une mauvaise prestation mais atteignent le seuil des 90 % de distance de course et sont classées.

L’écurie italienne est alors le sujet de blagues dans les paddocks du fait que Forti est l’équipe la plus lente et la plus pauvre des écuries de fond de grille, Pacific Grand Prix, Simtek et la Scuderia Minardi. Malgré cela, le budget de l’officine permet d’apporter quelques améliorations à la voiture. Durant la saison, le poids de la Forti FG01-95 est réduit de soixante kilogrammes, soit 10 % de la limite minimum de poids de 595 kilogrammes, une boîte de vitesses semi-automatique, une boîte à air ont sont ajoutées et les pontons, l’aileron avant et la monocoque de la voiture ont été revus. Au cours de la saison, le personnel de l’écurie a également été doublé. Ces modifications permettent à Forti Corse de progresser dans et de finir le reste des courses de la saison classée.

Entre le Grand Prix du Brésil et le Grand Prix d’Argentine, Sergio Rinland retourne en Europe à temps plein pour assurer le poste de directeur technique de l’écurie. Sa tâche à long terme est d’établir un bureau d’études basée en Angleterre pour l’écurie mais son travail initial est d’améliorer la compétitivité de la Forti FG01-95 à travers une série d’améliorations techniques. Toutefois, Rinland quitte l’écurie italienne au bout de quelques semaines après s’être brouillé avec la gestion de l’équipe quant au manque de compétitivité de la voiture.

Forti Corse franchit la ligne d’arrivée à quatorze reprises en trente-quatre engagements, la meilleure performance d’une écurie de fond de grille derrière la Scuderia Minardi. Ce résultat prouve que Pedro Diniz est un pilote fiable et constant. Après le retrait de Simtek à l’issue du Grand Prix de Monaco, l’écurie italienne remonte d’une place au championnat des constructeurs. Forti continue de progresser dans la hiérarchie et, au Grand Prix d’Allemagne, les Forti battent les deux Pacific PR02 en qualification, performance réitérée à deux autres reprises dans la saison. Les progrès de Forti sont notamment dus à l’engagement de deux pilotes-payants, Giovanni Lavaggi et Jean-Denis Deletraz, chez Pacific Grand Prix, l’écurie britannique voulant assurer financièrement la fin du championnat.

Lors de la dernière course de la saison, à Adélaïde, Forti semble avoir acquis des bases solides pour la saison 1996, Robero Moreno réalisant en qualifications pour la première fois un tour ne dépassant pas la limite des 107 %, un résultat crucial pour l’année suivante car ce pourcentage sera utilisé pour déterminer la non-qualification des pilotes. Lors de ce Grand Prix, Pedro Diniz réalise la meilleure performance en course de l’écurie avec une septième place, devant le pilote Pacific Grand Prix Bertrand Gachot, à une place des points. Forti termine onzième du championnat des constructeurs sans avoir marqué de point, devant les écuries Pacific Grand Prix et Simtek.

Après le championnat, Forti Corse prend part au Motor Show de Bologne, où les Forti FG01-95 de Andrea Montermini, Giovanni Lavaggi et Vittorio Zoboli perdent contre les trois Minardi M195 lors du Trophée 1995 de Formule 1.

Malgré les progrès réalisés par Forti, la saison 1995 est considérée comme un échec. L’écurie a dépensé plus d’argent que ses rivaux immédiats pour la conception, la construction et le développement d’une voiture fondamentalement inefficace. Pedro Diniz et ses sponsors disent avoir « jeté leur argent » et la réputation du Brésilien en tant que pilote de Formule 1 est ternie car il lui a fallu plusieurs années pour prouver que son capital financier n’est pas la seule raison de sa participation dans le sport automobile. De plus, la présence de Roberto Moreno au sein de Forti Corse a été déplorée par de nombreux observateurs, prétendant que l’expérience acquise par le pilote brésilien ne méritait pas l’ignominie d’une voiture si peu compétitive. Les seuls points positifs sont le nombre de courses finies par l’écurie et le fait que la famille d’Abilio Diniz ait été contacté pour financer Forti durant les deux prochaines années.

A suivre... la saison 1996, la dernière de l’équipe

Source : Nextgen-Auto.com, Wikipedia.

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Retour sur l’épopée Forti - La saison 1996, déjà la dernière»

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