Malgré le déclassement de McLaren au championnat constructeurs, la lutte entre les deux équipes continue puisqu’elles se rendent pratiquement coup pour coup, course après course.
La première journée d’essais libres disputée sur le circuit de Fuji au Japon illustre bien ce fait. En effet, les Ferrari dominent la première séance assez nettement, Räikkönen reléguant les deux McLaren à une demi-seconde.
L’après-midi, c’est l’inverse et les flèches d’argent signent les deux meilleurs temps, sept dixièmes devant la Ferrari de Massa ! Trulli est 4e devant Räikkönen et Kovalainen, relégué à plus d’une seconde.
La séance du samedi matin n’est pas d’une grande aide pour y voir plus clair dans la hiérarchie puisqu’elle est disputée sous une pluie torrentielle. Trois pilotes signent un chrono et c’est Alex Wurz qui se place en tête, deux secondes devant Rosberg et trois devant Trulli.
En Q1, sur une piste toujours mouillée par les averses du matin, les trois premiers ne sont séparés que par 31 millièmes de seconde, Massa devançant Alonso et Räikkönen, tandis que Hamilton suit à deux dixièmes. Les éliminés sont Barrichello, Wurz ainsi que les deux Super Aguri et les deux Toro Rosso, comme c’est la tendance.
Hamilton se rattrape en Q2 et prend les devants, de peu devant Alonso et les deux Ferrari. Les deux Renault sont éliminées ainsi que Coulthard, les deux Toyota et Liuzzi. Vettel atteint la Q3 sur l’autre Toro Rosso tout comme Button sur la Honda.
La dernière partie des qualifications donne le même ordre pour le quatuor de tête et ce sont les deux McLaren qui s’élancent de la première ligne, devant les deux Ferrari et Heidfeld. Rosberg, Button et Webber suivent, devant Vettel et Kubica en cinquième ligne.
Les pluies torrentielles sont de retour le dimanche, tout comme le brouillard qui force l’organisation à rembourser les places des 7000 personnes de la tribune du bout de ligne droite, noyée dans la brume. Le circuit est fortement critiqué pour ses accès, qui empêchent l’arrivée d’une navette à temps pour la course et obligera le remboursement des places de 85 autres personnes. L’opération coûte 3 millions de dollars au circuit.
Le départ est lancé sous régime de voiture de sécurité, tant la piste n’est pas praticable. Les Ferrari sont les seules monoplaces à ne pas être équipées des pneus pluie extrêmes, n’ayant pas été informées de leur caractère quasi obligatoire. Parties en pneus pluie, elles seront contrainte à un arrêt supplémentaire en début de course.
La période de voiture de sécurité est particulièrement longue et c’est durant ce moment que Ferrari arrête ses deux pilotes. Massa refait un arrêt supplémentaire au 15e tour. Lorsque la course est lancée, Sebastian Vettel prouve déjà de très belles capacités sous la pluie et s’empare en quelques virages de la 3e place derrière les deux McLaren !
Mark Webber, malade suite à une intoxication alimentaire, se place au 4e rang malgré les difficultés provoquées par son état de santé. Au 19e tour, Wurz manque un freinage et vient percuter la Ferrari de Massa. La Williams est contrainte à l’abandon mais la Ferrari du Brésilien poursuit tant bien que mal sa course.
La suite de la course se passe sans encombre, les pilotes n’osant pas trop sortir de la trajectoire, avant que Fernando Alonso ne vienne percuter les barrières. L’accident est violent mais l’Espagnol est indemne. Cet abandon intervient toutefois au pire moment.
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Alonso détruit sa monoplace en milieu de course
C’est le premier abandon d’une McLaren dans cette saison 2007 et il marque l’entrée de la voiture de sécurité en piste pour nettoyer les nombreux débris.
Un événement inattendu vient perturber un peu plus cette course folle lorsque Sebastian Vettel, 3e, n’anticipe pas un ralentissement de Hamilton et donc de Webber. Il percute l’Australien, héroïque 2e avec sa maladie, et provoque son abandon direct. Vettel rentre aux stands pour abandonner à la fin du tour. C’est le premier accrochage en piste entre les deux hommes, presque trois ans avant la Turquie 2010...
Cet accrochage fait les affaires des deux pilotes Finlandais, Kovalainen et Räikkönen, qui héritent tous deux d’une place sur le podium qu’ils conserveront jusqu’en fin de course.
Les derniers tours sont marqués par de nombreux abandons. Schumacher se retire après une crevaison tandis que Heidfeld et Sato abandonnent et sont classés à deux tours du vainqueur. Button abandonne dans le dernier tour mais il est également classé.
Hamilton remporte la course avec une petite dizaine d’avance sur Kovalainen, qui résiste à son compatriote jusqu’à l’arrivée. Coulthard signe une belle 4e place devant Fisichella, Massa et Kubica. Liuzzi, 8e à l’arrivée, est pénalisé pour avoir dépassé Sutil sous drapeaux jaunes. Ce dernier récupère le point de la 8e place pour Spyker sur tapis vert.
Au championnat, le grand perdant se nomme Fernando Alonso. Avec deux courses à disputer, il se voit relégué à 12 points de Lewis Hamilton tandis que Räikkönen, dernier pilote encore en lice pour la couronne, pointe à 17 unités du leader, alors qu’il n’en reste que 20 à distribuer. La mission du Finlandais semble, à ce moment, impossible.