Trois semaines après la controverse qui a frappé McLaren en Hongrie, l’équipe est encore un peu fébrile au moment d’arriver à Istanbul, menacée par les tensions internes et par l’enquête en cours quant aux soupçons d’espionnage envers Ferrari.
D’entrée de jeu, la Scuderia mène les débats très largement puisque Kimi Räikkönen rejette les McLaren à plus d’une seconde, tandis que Massa est deuxième.
Heureusement pour McLaren, Lewis Hamilton se reprend rapidement et signe le meilleur temps de la seconde séance, devant Räikkönen et les deux Toyota, puis Massa et Alonso.
Le samedi matin, c’est la préparation des qualifications et les chronos en disent un peu plus sur les forces en présence. Hamilton est encore devant, Massa le suit et les Toyota disparaissent du haut du classement. Räikkönen et Alonso suivent leurs équipiers et c’est Nico Rosberg qui est cinquième.
En qualifications, Räikkönen et Alonso se mettent en valeur de la première partie devant l’autre McLaren et l’autre Ferrari, tandis que les deux Toro Rosso et les deux Spyker sont éliminées, ainsi que Takuma Sato et Ralf Schumacher.
En Q2, les quatre favoris se tiennent en deux dixièmes, prouvant à quel point Ferrari et McLaren se sont mises au même niveau au fil de la saison. Les deux BMW sont à deux dixièmes de ce groupe, dans le même millième de seconde ! Les éliminés de cette phase sont Davidson, les deux Red Bull, les deux Honda et Alexander Wurz.
La dernière partie des qualifications promet d’être des plus disputées et ne déçoit pas. Massa arrache la pole position à Hamilton pour 44 millièmes tandis que Räikkönen et Alonso, à deux dixièmes de la première ligne, sont séparés par 28 millièmes ! Kubica et Heidfeld monopolisent la troisième ligne, confirmant la place de BMW dans cette saison 2007.
La course se joue au départ puisque Massa s’envole en tête. Derrière lui, Räikkönen prend le meilleur sur Hamilton et Alonso perd deux places au profit des BMW, légères en carburant.
Très vite, Les Ferrari prennent le large malgré les tentatives de Lewis Hamilton de rester dans leur sillage. Alonso récupère la quatrième place aux BMW lors de leur arrêt aux stands. La stratégie de Kubica est d’ailleurs très mal calculée puisque le Polonais plongera au classement en milieu de course.
Fernando Alonso n’arrive pas à tenir le rythme des Ferrari ni de son équipier, tandis que ce dernier réussit à recoller aux Ferrari grâce aux arrêts aux stands. Toutefois, il se retrouve rapidement relégué à plusieurs secondes des monoplaces rouges.
Peu avant son deuxième arrêt programmé, Lewis Hamilton rencontre une crevaison qui l’oblige à retourner aux stands, alors que ses derniers tours laissaient penser qu’il pourrait ressortir au niveau des Ferrari.
Après avoir rallié les stands et changé ses gommes, Hamilton ressort au cinquième rang, loin derrière les Ferrari et Alonso. La course est assez calme en fond de peloton et n’est d’ailleurs marquée que par deux abandons, ceux de Webber et Sutil, sur problèmes mécaniques.
Felipe Massa garde derrière lui un Kimi Räikkönen pourtant désireux de gagner la course et remporte le Grand Prix de Turquie, lieu de son premier succès un an auparavant. Alonso complète le podium devant Heidfeld et Hamilton. Kovalainen et Rosberg suivent devant Kubica, qui marque le dernier point.
Au championnat, Alonso grappille un peu à Hamilton mais ce sont surtout les pilotes Ferrari qui recollent. Alonso est à cinq points de Hamilton et les pilotes Ferrari pointent à dix et onze points de l’Espagnol. Grâce à ce doublé, Ferrari revient à neuf points de McLaren.