Après le doublé de Ferrari en Turquie, McLaren n’arrive pas à Monza avec la plus grande confiance, d’autant que la Scuderia a triomphé en Italie un an auparavant. Heureusement, l’équipe a de quoi croire en ses chances après des essais privés disputés à Monza et dominés par ses pilotes.
La première séance d’essais libres confirme les craintes de l’équipe anglaise puisque ses deux pilotes sont devancés, certes de peu, par les deux Ferrari de Kimi Räikkönen et Felipe Massa. Rosberg fait le 5e temps devant un étonnant Jenson Button.
La seconde séance voit les forces s’inverser et les McLaren signent les deux meilleurs temps, Alonso largement devant Hamilton. Les Ferrari sont reléguées à plus d’une seconde et Rosberg est encore le meilleur des autres.
Le samedi matin, Kimi Räikkönen est victime d’une violente sortie de piste au freinage de la chicane Ascari. Suite à une rupture mécanique, sa voiture braque brutalement et s’écrase dans les rails bordant la piste.
Le Finlandais refuse d’abord d’aller au centre médical mais sa santé est vérifiée avant les qualifications et il est déclaré apte. En revanche, sa voiture est irréparable en si peu de temps et Ferrari monte la boîte de vitesses et le moteur dans la monoplace de réserve qui devient la sienne.
Cette troisième séance libre est de nouveau dominée par les McLaren, de peu devant Massa. Les BMW suivent à bonne distance et devancent Nico Rosberg, de nouveau bien placé.
En qualifications, Fernando Alonso écrase totalement la concurrence, non pas par les écarts avec ses rivaux, mais par le fait qu’il a dominé les trois parties de séance. En Q1, seul Hamilton arrive à le suivre à moins d’une demi-seconde, tandis que les Ferrari puis les BMW suivent. Sato, Schumacher et Liuzzi sont de nouveau éliminés en Q1, tout comme Coulthard et les Spyker.
En Q2, Alonso relègue Hamilton à une demi-seconde et tous les autres à plus d’une seconde. Webber est éliminé dans l’autre Red Bull, tout comme Barrichello, Wurz, Davidson, Fisichella et Vettel, dont la Toro Rosso souffre dans les longues lignes droites.
En Q3, Hamilton se réveille et échoue à 37 millièmes de seconde d’Alonso pour la pole position. Massa est en deuxième ligne aux côtés de Nick Heidfeld, qui devance Räikkönen et Kubica. A noter la belle performance de Jenson Button, qualifié 10e.
Les positions des trois leaders ne bougent pas au départ mais Räikkönen dépasse Heidfeld. Derrière, Trulli rate complètement son départ tandis que Coulthard, parti 20e, gagne cinq places. Malheureusement, l’Ecossais sort violemment de la piste au tour suivant.
Les McLaren prennent l’avantage rapidement sur les Ferrari, Alonso s’envolant en tête, jusqu’au 11e tour, lorsque la Ferrari de Massa est victime d’un problème de suspension et contrainte à l’abandon.
Au 19e tour, Lewis Hamilton est victime d’une crevaison et s’il rentre rapidement, il perd toutefois plusieurs places, se retrouvant 6e. Alonso rentre deux tours plus tard et c’est Räikkönen qui récupère la tête de course, en attendant l’arrêt de l’Espagnol.
Nettement plus rapide que la concurrence, Hamilton se débarrasse facilement des deux BMW et de la Renault de Heikki Kovalainen. Après l’arrêt de Räikkönen, il profite des pneus froids du Finlandais pour l’attaquer au premier virage et reprendre sa place.
La deuxième salve d’arrêts aux stands n’est le théâtre d’aucun rebondissement et Fernando Alonso gère sa course jusqu’au bout pour aller chercher la victoire, six secondes devant Hamilton.
Räikkönen termine troisième à près de 30 secondes, devant Heidfeld qui signe la 4e place avec presque une minute de retard sur Alonso. Kubica et Rosberg suivent devant Kovalainen et Button.
Alonso continue de gratter son retard sur Hamilton au championnat et ne possède plus que trois points de retard sur ce dernier. Derrière, Räikkönen et Massa pointent respectivement à 15 et 20 points de l’Espagnol. L’écart au championnat constructeurs est repassé nettement au dessus des 18 points représentant un doublé, avec 23 points séparant les deux équipes.