Alors que l’attention du petit monde de la Formule 1 et de ses fans va se concentrer sur les présentations des nouvelles voitures et les premiers essais privés hivernaux à Jerez, en coulisses une partie important continue à se jouer pour le futur de la Formule 1.
Bernie Ecclestone, Charlie Whiting et Jean Todt sont prêts à présenter les grandes lignes d’un projet de F1 plus spectaculaire lors d’une réunion qui devrait avoir lieu le 6 février.
Au centre de cette réunion, il y aura la remise du rapport des motoristes pour un "power unit" plus spectaculaire en 2017.
Il n’y aurait, à l’heure actuelle, pas de consensus sur le moyen de produire des moteurs qui respectent plusieurs critères : 1000 chevaux, plus de bruit, plus simples et vendus à 10 millions d’euros maximum aux équipes clientes.
Nous l’avons brièvement évoqué hier, la proposition de Ferrari est la plus radicale est certainement celle qui a le moins de chance d’aboutir. La base du V6 turbo actuel serait totalement abandonnée pour partir sur un V8 turbo de 2,2L, avec une récupération d’énergie cinétique seulement (KERS) sans récupération d’énergie au niveau du turbo comme c’est le cas aujourd’hui.
Les coûts de développement de cette solution, trois ans à peine après l’introduction des V6 turbo, seraient déraisonnables.
Chez Mercedes et chez Renault on semble se ranger vers une solution plus simple : greffer deux turbos aux V6, libérer le régime moteur maximum et adapter le flux d’essence en conséquence pour atteindre les 1000 chevaux, avec un KERS plus gros également. Ce serait la solution la moins coûteuse mais le bruit sera-t-il suffisant ?
Du côté de Honda, les propositions n’ont pas encore filtré mais les Japonais auraient mis en avant une solution pour récupérer l’énergie cinétique aux 4 roues et pas seulement aux roues du train arrière comme c’est le cas depuis l’arrivée du KERS en F1, en 2009. Cette solution semble également très coûteuse et pas assez "simple".
En parallèle des propositions "moteur", seront étudiées le 6 février les premières pistes pour rendre les F1 plus agressives esthétiquement : pneus plus larges et aérodynamique revue sont au programme des 9 points qui seront présentés par Charlie Whiting.
La FIA n’oubliera pas non plus un volet "réduction des coûts" en diminuant encore le champ des possibles en termes d’essais en soufflerie, de simulation informatique et de quantité de matériel à transporter sur une course... entre autres !