Daniel Ricciardo espérait plus de sa course de Singapour, surtout après s’être retrouvé deuxième au premier tour, derrière la Mercedes de Lewis Hamilton qui était censée être moins performante que sa Red Bull. Malheureusement pour lui, il n’a pas réussi à traduire ses performances sur un tour en un rythme de course suffisant pour aller chercher la victoire et estime que les nouvelles voitures sont plus difficiles à cerner que les précédentes.
"A Singapour, j’ai compris pourquoi nous n’avions pas un si bon rythme en course" explique-t-il. "A la fin, nous avons perdu du temps sur Lewis à cause d’un problème de boîte de vitesses qui nous a coûté deux ou trois dixièmes au tour. Mais nous avions aussi réglé la voiture agressivement car après le vendredi, nous étions performants".
"Nous l’avons réglée pour une piste avec plus d’adhérence en vue de la course et les pneus tenaient bien, donc nous n’avons pas pris de pari mais nous avons continué dans cette direction. Lorsque la pluie est arrivée, la piste avait finalement beaucoup moins d’adhérence, ce qui a ruiné une bonne partie de nos réglages. Les voitures sont beaucoup plus sensibles cette année. Elles ont plus d’adhérence et elles devraient être plus faciles à piloter, on devrait mieux ressentir cette adhérence, mais il est facile d’aller trop loin et ça coûte du temps au tour".
L’Australien se rassure en expliquant qu’il n’est pas le seul et que Red Bull a compris lors du Grand Prix d’Autriche à quel point les voitures étaient délicates à régler et à maîtriser pleinement.
"Cette année a été une nouvelle piqûre de rappel pour nous, d’avoir débuté si difficilement. Je ne pense pas que ça se reproduira. J’aurais aimé que l’on démarre plus fort, l’équipe sait sûrement pourquoi nous étions en retrait en début d’année. Beaucoup de questions ont trouvé une réponse et depuis l’Autriche, nous comprenons nettement mieux la voiture".
"Nous pouvons attaquer un peu, atteindre un peu plus la limite sans que la voiture ne nous échappe immédiatement. Je ne sais pas si c’est à cause des pneus larges mais il y a une chose avec ces voitures qui surprend les pilotes. Les pousser à la limite peut non seulement être dangereux mais aussi moins rapide. Il s’agit de trouver le bon équilibre qui n’est jamais le même selon les pistes et selon les conditions météo, mais c’est la F1".
Malgré tout, Ricciardo n’est pas entièrement satisfait chez Red Bull et hésite encore pour 2019, se demandant si l’équipe saura le convaincre : "Je voudrais une chance de gagner le titre, c’est certain. Si j’avais plus de 35 ans, j’aurais sûrement des priorités différentes. J’aime la compétition et il n’y a rien de mieux que de se battre à l’avant de la grille".
"Je veux une voiture pour viser le titre. Il est trop tôt pour penser à des contrats en vue de 2019 et je verrai ce qu’il se passe l’an prochain. Je serai dans la même équipe et je peux voir la direction qui sera prise afin de tout évaluer pour prendre la bonne décision".