Comme un certain nombre de ses pairs, Daniel Ricciardo ne se satisfait pas vraiment de la Formule 1 d’aujourd’hui, laquelle fait trainer depuis de longs mois la mise en place de règlements 2017 censés au départ ‘révolutionner’ la discipline. En plus du « bruit des moteurs », l’Australien regrette ainsi le temps où les pilotes étaient le facteur limitant.
« J’en suis arrivé à un point où je suis habitué à économiser mon carburant et mes pneus. C’est en quelque sorte un art et ce n’est pas que je n’apprécie pas, parce que ça peut se révéler assez amusant, mais je suis certain que je préfèrerais aller plus vite sans me soucier de ces choses. »
« J’aimerais que le rythme en course soit plus rapide, plus intense, et que nous puissions pousser les voitures dans les virages. Je ne veux pas avoir une tonne d’appuis en plus mais être capable de suivre une autre voiture. Les qualifications seraient plus amusantes, mais ça rendrait les courses très ennuyeuses. »
« Idéalement, il faudrait que le pilote fasse davantage la différence, grâce à un surcroît d’adhérence en provenance des pneus. En 2009, quand j’ai testé une voiture à Jerez pour la première fois, c’était à moi de prendre les virages à haute vitesse : la voiture restait collée à la piste, et tout dépendait de ma volonté d’attaquer. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on arrive à la limite de la voiture dans beaucoup de virages. Vous voulez aller plus vite et vous sentez votre courage vous donner des ailes, mais la voiture ne suit plus. Et ça commence à des vitesses pas vraiment folles. C’est pour ça que les petits jeunes peuvent maintenant rejoindre la Formule 1 et s’y habituer assez vite. »
Équipé du moteur Renault en souffrance depuis 2014, Ricciardo verrait également d’un bon œil le nivellement du plateau.
« Les moteurs sont compliqués. C’est facile à dire pour moi car nous sommes en difficulté depuis quelques années. Ce serait bien que les puissances des différents blocs soient un peu plus similaires, pour que les équipes puissent concevoir la meilleure voiture. Si nous avions tous approximativement la même vitesse de pointe, nous serions tous plus proches. »