Vendredi dernier, le second pilote de Toro Rosso pour 2015 a été révélé et c’est donc Carlos Sainz qui viendra épauler Max Verstappen la saison prochaine en F1. Sainz partage un même parcours avec Daniel Ricciardo, également passé par les rangs du team Junior de Red Bull. Pour l’Australien, cela ne fait aucun doute, le jeune espagnol de 20 ans a la trempe d’un pilote de F1.
Daniel, à ton avis, Carlos Sainz a-t-il ce qu’il faut pour se faire aux exigences de la F1 ?
Je crois qu’il est très bien préparé en vue de ce passage en F1. Il a déjà montré son talent de pilote et ce n’est donc pas derrière le volant qu’il aura des difficultés. Le vrai défi le concernant sera de se faire mentalement à tout le reste en F1, à savoir toutes les contraintes en dehors de la voiture. Mais c’est quelqu’un de posé et je suis convaincu qu’il s’y fera très rapidement.
Il saute de la Formule Renault 3.5 à la Formule 1 ? S’agit-il d’une transition naturelle ?
Sans aucun doute. Cela a été le cas pour moi et sachant que désormais les voitures sont bien plus rapides, la transition devrait être encore plus facile. Elles ne sont plus très loin de la F1 en termes de vitesse pure. Je ne crois qu’il faudra plus pour décontenancer Carlos. Bien sûr, les F1 restent plus rapides et il y a beaucoup plus de choses à gérer.
Qu’est-ce que l’écurie Toro Rosso peut apporter à un jeune pilote ?
C’est une bonne façon de faire ses débuts en F1 car le team est composé de personnes très expérimentées et c’est ce dont vous avez besoin. Vous avez besoin d’être guidé par des gens qui sont déjà passés par là. D’une certaine façon, vous avez besoin de quelqu’un qui vous dit comment faire. Se voir offrir un volant en F1 est carrément excitant. Il faut trouver des gens pour atténuer un peu vos ardeurs, faire en sorte que vous gardiez la tête sur les épaules et appreniez pas à pas. Dans mon cas, cela été très bénéfique et je suis certain que Carlos en profitera de la même façon. Il devrait se sentir chez lui dans cette écurie.
Ta dernière année au sein du programme junior coïncidait avec l’arrivée de Carlos. As-tu suivi de près sa carrière par la suite ?
Oui c’est vrai, nous étions tous les deux dans ce programme. Cela me semble si loin aujourd’hui ! Daniil (Kvyat) et lui étaient les deux nouveaux à cette époque. J’ai suivi leurs progrès et je sais ce qu’ils valent et ont accompli. Ce sont deux types très sympas, deux pilotes rapides qui possèdent le caractère pour réussir. Daniil l’a prouvé cette année et aujourd’hui c’est à Carlos de montrer de quoi il est capable.
Carlos et toi vous êtes retrouvés lors des essais officiels à Abu Dhabi et le reste de l’année il est venu assister le team comme pilote en simulateur. Quel jugement portes-tu sur son caractère ?
Nous avons également joué au tennis ensemble ! C’est une personne pleine d’entrain et, en dehors de la piste, c’est quelqu’un de très marrant. Il est facile à vivre, ne fait pas de manières et n’est pas une boule de nerf. Il possède vraiment les qualités d’un bon pilote de F1. Ou d’un joueur de tennis !
Il a passé beaucoup d’heures en simulateur cette année, comme j’ai pu le faire il y a quelques années. C’est un véritable avantage le concernant d’avoir engrangé cette expérience avant de rouler en course pour de vrai en F1.