Daniel Ricciardo n’a pas vraiment digéré sa pénalité au Grand Prix du Japon, qui a ruiné l’ensemble de son travail. Un dépassement hors-piste qui coûte cher puisque le pilote australien a terminé la course à une lointaine treizième place.
« Des fois le week-end complet tourne autour d’une décision » se désole Ricciardo. « Je suis sûr que sans cette pénalité, j’aurais quitté Suzuka avec un bon nombre de points et une grande satisfaction du travail accompli. Au final, je pars… insatisfait. Je suis honnêtement surpris que les commissaires m’aient pénalisé pour le dépassement sur Sutil. Quand mon ingénieur m’a dit que j’avais reçu une pénalité, ça ne m’est pas venu à l’esprit que c’était pour ça ».
« Plus tôt dans la course, j’étais en stratégie décalée et en pneus durs, je me suis retrouvé à bloquer une grosse file de voitures, donc je pensais avoir fait quelque chose d’incorrect à ce moment. Je pensais avoir bloqué Hulkenberg, ou peut être lui avoir coupé la route sans prévenir. Je ne pensais pas l’avoir fait, mais c’est difficile à juger simplement avec les rétroviseurs. Ça m’a donc surpris ».
Bien qu’étant responsable de son mauvais week-end, cette pénalité n’est qu’un petit incident de cours de saison, comme en arrive régulièrement.
« On passe au-delà et si on ne peut ignorer le résultat, qui croyez-moi fait mal, c’était une très bonne nouvelle. En Corée la semaine dernière je ne pense pas que nous aurions pu faire un meilleur travail, et c’était pareil aujourd’hui. Nous avons optimisé le potentiel que nous avions ce week-end et je suis satisfait de la manière dont j’ai piloté » continue l’Australien.
« J’étais en pneus durs quand tout le monde était en médiums. Ça avait déjà bien fonctionné la semaine dernière mais ça a encore mieux marché ici. J’ai pris un bon départ, gagné quelques places, et je roulais vite. Je me sentais bien au volant en pneus durs au départ de la course, donc je suis étonné que personne n’ait pris cette option ».
« Faire l’extérieur à Sutil dans le 130R était une sensation incroyable » explique-t-il au sujet du dépassement qui le poussera à recevoir la pénalité. « Peut-être que ce virage ne fait pas aussi peur qu’avant mais croyez-moi, c’était vraiment serré. Si la caméra embarquée est visible, vous me verrez avoir un geste de satisfaction une fois le dépassement effectué, en arrivant vers la chicane. J’étais vraiment content, c’était bien. Dommage que j’ai été mis à mal pour ça ».
« L’intégralité du circuit est superbe bien sûr. J’apprécie énormément ce circuit, surtout les virages huit et neuf », continue Ricciardo. Ces virages sont précisément les virages juste avant l’épingle, appelés Degner. « Dans le premier des deux, on est à la limite, c’est étroit et il n’y a pas de place pour l’erreur mais vous attaquez au maximum que vous pouvez. Et dès que vous avez remis la voiture en oigne, vous freinez et vous jetez dans le deuxième droit. Faire ce genre de choses pendant 53 tours de suite est une très bonne manière de gagner sa vie ».
« Une autre bonne chose de ce week-end, c’était la parade des pilotes que j’ai faite dans une AC Cobra. Elle était superbe mais mon pilote était un peu stressé, la voiture surchauffait un peu quand nous avons commencé le tour, c’était inquiétant. Heureusement dès qu’on a pris la route ça s’est calmé, ce qui nous a évité l’embarras de devoir revenir en stop » s’amuse l’Australien.
« J’aime bien la parade, dans l’ensemble. C’est toujours super d’avoir le temps de regarder autour de la piste et de voir combien de personnes sont venues soutenir la Formule 1. Mais dans un endroit comme celui-là, c’est toujours assez fou ! C’est motivant pour la course. On n’a pas forcément besoin de ce genre de choses, mais on les prend avec plaisir. Maintenant je reviens à Monaco, je n’ai pas de simulateur en Angleterre, pas de travail promotionnel, juste de l’entraînement et ensuite en route vers la belle Inde ».