Daniel Ricciardo a vécu un week-end difficile au Canada en terminant à la 15è place, entre les deux Willliams. Cela avait pourtant bien commencé vendredi : "Vendredi après-midi, le rythme était vraiment bon, et la simulation de course que nous avons faite était forte."
Son équipe a réalisé quelques changements sur la voiture, mais Ricciardo a été très surpris de ce que cela donné dimanche. La course avait cependant bien débuté : "Adrian Sutil est parti en tête à queue devant moi et je me suis retrouvé à batailler à la huitième place."
Mais la situation a vite changé de manière difficilement compréhensible pour l’Australien.
"Et, sans avertissement, on n’a plus eu d’adhérence. A partir du troisième tour, on a eu beaucoup de mal avec les pneus à l’arrière. Ils s’usaient rapidement et j’ai très vite eu un bouchon qui s’est formé derrière moi, avec Kimi, Massa, et quelques autres gars qui allaient bien plus vite que moi."
"Nous allons attentivement chercher ce qu’il s’est passé, mais quelque chose d’assez important est arrivé. L’équipe va chercher le problème en démontant la voiture à l’usine."
Le jeune pilote de Toro Rosso digère mal cet échec, d’autant plus qu’il était déjà reparti de Monaco énervé, après l’accrochage dont il avait été victime, quand Romain Grosjean avait embouti sa voiture à la sortie du tunnel.
"C’est très frustrant car ces deux dernières courses étaient probablement mes deux pistes préférées du calendrier et elles se sont mal passées."
Daniel Ricciardo donne pourtant son maximum, et pas seulement au volant. Il s’implique beaucoup dans l’équipe : "J’essaie de rester tard au circuit, dès le début du week-end, j’essaie de tout comprendre pour extraire le maximum de la voiture et de la situation. Cela rend le tout encore plus frustrant quand ça ne fonctionne pas comme vous vous y attendez."
Six points de retard sur Vergne au championnat
Comme si tout cela ne suffisait pas, son coéquipier Jean-Eric Vergne a lui réalisé un week-end parfait, avec une 7è place en qualifications et une 6è place en course. Cela fait suite à une 8è place du Français à Monaco.
Ricciardo se retrouve à présent à six points de Vergne au championnat du monde, et ça l’agace : "Comme n’importe quel pilote de course, je suis très motivé à l’idée d’être en compétition avec mon coéquipier. Donc connaître une si mauvaise course alors que JEV en a eu une excellente s’ajoute à la frustration."
Il a donc à présent besoin de recharger ses batteries et d’oublier un peu la Formule 1 et ses malheurs : "Je pense que la meilleure chose pour moi maintenant est de faire le contraire, et d’essayer de ne pas penser à la F1 pendant un moment."
Ricciardo va donc profiter de sa présence sur le continent américain pour faire un peu de tourisme et découvrir un pays qu’il ne connaît pas ou peu : les Etats-Unis.
"Donc je traverse la frontière pour passer des vacances en famille. La course de l’an dernier au Texas a été ma première visite aux Etats-Unis. J’ai vraiment apprécié, donc j’ai envie d’en découvrir un peu plus. Je reviendrai au Royaume-Uni ce week-end, et je me remettrai alors en contact avec l’équipe à Faenza."
L’Australien a toutefois conscience que le résultat de son coéquipier est important pour le moral des troupes et prouve que la Toro Rosso est une voiture qui peut se battre pour les points : "Mais au-delà de ça, son résultat est très positif pour nous. L’équipe est vraiment remontée à bloc et nous savons tous que, quand tout fonctionne comme prévu, nous avons une voiture vraiment rapide, capable de se battre pour de bons points."