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Ricciardo et Verstappen, meilleur duo de pilotes en 2016 ?

Red Bull n’avait pas à envier Mercedes

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En cette période de bilans de la saison 2016, il n’est pas toujours évident de se remémorer ce qu’a été l’année de Formule 1, d’autant qu’elle a été particulièrement chargée avec 21 courses, le plus grand nombre qu’un calendrier n’ait jamais comporté. Mercedes a écrasé le championnat grâce à un très bon duo de pilotes et à une voiture, digne héritière de ses deux prestigieuses ainées, redoutable et très complète. Si elle n’a laissé que des miettes à la concurrence, la firme à l’étoile n’a pas empêché certains pilotes de réaliser des prouesses, à l’image de Daniel Ricciardo et Max Verstappen.

Le premier a confirmé sa montée en puissance au sortir d’une saison 2015 compliquée par le niveau moyen de sa monture, et a joué les outsiders alors qu’il s’attendait tout juste à rentrer régulièrement parmi les dix premiers. En réalité, il a été le seul à contester la suprématie des Mercedes sur un tour en réalisant la pole position à Monaco, après un tour et un troisième secteur particulièrement exceptionnels. Le lendemain, il maitrisait son sujet mais la victoire lui échappait suite à une erreur de préparation des pneus par ses mécaniciens. Plutôt en vue sur les premières manches de la saison, il montait vraiment en puissance en juillet avec quatre arrivées parmi les cinq premiers et surtout deux podiums avant la pause estivale.

Sa deuxième place à Spa et celle de Singapour trois semaines après montrent, sur deux circuits aux caractéristiques diamétralement opposées, à quel point Ricciardo a répondu présent à chaque rendez-vous offert par la F1 en 2016. Entre ces deux belles performances, il se distinguait par l’un des plus beaux dépassements de l’année sur Valtteri Bottas à Monza. Mais la véritable récompense de sa saison arrivait à Sepang, où il repoussait Max Verstappen au prix d’une résistance autoritaire pour aller cueillir sa première victoire depuis 2014, la quatrième de sa carrière. Un peu bousculé par son jeune équipier en qualifications, Ricciardo a montré une ténacité et une régularité en course digne des plus grands qui, ajoutées à ses performances intrinsèques, font de lui un des pilotes les plus complets du moment, et surtout de cette saison.

Max Verstappen n’a pas été en reste après avoir été promu chez Red Bull avant le Grand Prix d’Espagne, qu’il a remporté suite à l’élimination des deux Mercedes au départ. La saison du jeune pilote a été plus compliquée que celle de son équipier, en grande partie à cause de sa propension à se mettre dans les mauvais coups et à les distribuer. Ce côté irritant n’est pas sans rappeler le début de carrière de pilotes tels que Piquet, Senna ou Schumacher, irrévérencieux à l’aube de leur carrière, mais pourtant terriblement rapides et intelligents. Des qualités que l’on retrouve chez Max Verstappen.

Avec 76 dépassements dans l’année, dont une quinzaine pour la seule course du Brésil, il a montré à la fois qu’il est encore possible de dépasser en Formule 1, mais surtout que lui n’a peur de rien et qu’il est l’un des rares pilotes à dépasser en toutes circonstances, avec ou sans DRS, en ligne droite ou en virage, à l’extérieur ou à l’intérieur. Il possède des défauts de jeunesse évidents, mais pourrait-il en être autrement ? Helmut Marko confiait récemment à son sujet que le principal travail avec Verstappen était de lui faire apprendre la patience, sur la piste et en dehors. Malgré cela, il a été l’un des agitateurs de cette saison et a progressé course après course dans le domaine qui lui faisait défaut à son arrivée chez Red Bull : les qualifications. Transparent dans cet exercice face à Ricciardo jusqu’à cet été, il a montré un niveau similaire à l’Australien lors de la fin de saison bien que ce dernier soit une référence en la matière.

Avec l’un des pilotes les plus complets du moment, associé à l’un des jeunes les plus rapides et les plus prometteurs de sa génération, Red Bull tenait cette année un duo fantastique qui a réalisé des prouesses au volant d’une voiture certes excellente, mais nettement en dessous de la Mercedes championne du monde. La lutte face à Ferrari a fait ressortir le meilleur des deux hommes, mais c’est surtout lorsque les Mercedes étaient à portée de tir qu’ils ont su se transcender pour aller chercher des résultats que leur équipe n’envisageait pas en abordant la saison. Cette réussite peut faire espérer de très bon résultats à l’équipe autrichienne l’an prochain, mais elle peut surtout regarder en arrière et oser se dire qu’en 2016, c’est elle qui alignait le meilleur duo de pilotes.

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