Lotus tablait sur un vrai départ à sa saison 2014 au Grand Prix d’Espagne à Barcelone mais Romain Grosjean ne semble guère y croire tant les problèmes sont encore nombreux sur la E22, dont la compétitivité n’a toujours pas été prouvée en piste.
"Ce serait croire au miracle de se dire qu’on va lancer notre saison à Barcelone," admet le Français au micro de RMC. "Là, on va continuer à travailler. La F1, ce ne sont pas des miracles, c’est du travail. On ne sera pas en pole à Barcelone, peut-être qu’on sera mieux, peut-être qu’il y aura des étapes plus importantes qu’à d’autres moments. Mais pour ça, il faut bien progresser et comprendre où on peut améliorer notre voiture."
Une vraie progression aurait pu être enregistrée lors des essais privés de Bahreïn mais le moteur Renault en a décidé autrement, lors des deux jours.
"Les essais ne sont pas extrêmement bien passés après le Grand Prix de Bahreïn, on n’a pu faire que très peu de tours par jour suite à des soucis techniques. Ça fait partie du sport automobile."
"On a essayé d’analyser le peu de données qu’on avait, pour comprendre. On a quelques petites évolutions pour continuer à progresser. Renault a bien travaillé à l’usine pour essayer d’amener encore plus de performance, de fiabilité, de facilité de conduite, d’automatismes dans les systèmes. Sur le papier, il y a pas mal de choses qui vont en avant, mais je ne suis pas capable de les quantifier. On va continuer de rouler et comprendre ce qu’il se passe sur nos voitures," ajoute Grosjean.
On commence à sentir un pilote frustré...
"C’est sûr que quand on finit une saison comme je l’ai fait en 2013, c’est-à-dire très bien, qu’on se lance en 2014 et qu’on a des soucis, un manque de performance, ce n’est pas simple, le temps est long. Après, on n’est qu’au quatrième Grand Prix de l’année, il y a eu un chamboulement technologique assez important. Ça a mis quelques équipes en danseuse. On s’en souviendra, on espère que tout rentrera dans l’ordre. C’est sympa de vivre des changements, même si des fois on pourrait facilement les critiquer parce que ça ne va pas."
Alors que le Renault tourne avec de moins en moins de problèmes chez Red Bull, Toro Rosso et Caterham, cela ne semble pas être le cas dans la Lotus.
"Ce qu’il se passe, c’est qu’avec un V6 qui tourne tout seul, un turbo qui tourne tout seul et tout le système électrique qui tourne tout seul, c’est facile. Quand vous les mettez ensemble, c’est plus compliqué. Et quand vous les mettez avec un pilote sur une voiture avec les vibrations, ça devient encore plus compliqué. Il y a beaucoup de facteurs qui ont été bien travaillés pièces par pièce. Mis ensemble, ça a été. Mais dès qu’on se retrouve confronté à la piste, avec des changements de température, avec l’humidité, ça devient plus compliqué que ce qu’on pensait."
Grosjean espère marquer un premier point ce week-end.
"On va essayer. Honnêtement, les deux derniers circuits n’étaient pas en notre faveur. Je ne sais pas comment va être la Chine parce qu’il y a une immense ligne droite sur le retour et on sait que le moteur Renault manque un peu de puissance par rapport à Mercedes. A chaque fois qu’il y a une grande ligne droite, on a un déficit assez important. Maintenant, ça semble être un peu mieux ici qu’à Bahreïn. J’espère qu’on sera un peu plus proche des points, pourquoi pas se battre pour un point."