La carrière de Romain Grosjean est faite de hauts et de bas et le pilote français doit parfois se justifier de ne pas avoir été à la hauteur lorsqu’il rencontre les médias. Est-il méfiant face aux journalistes ?
« Il y a certains journalistes qui me critiquent sans regarder les choses dans le détail, mais je suis droit dans mes bottes » affirme Romain Grosjean. « Si les gens qui dirigent l’équipe ont quelque chose à me dire, ils me le disent. Je suis très heureux et si nous arrivons à tout faire marcher nous serons bien meilleurs ».
Romain Grosjean avoue qu’il est difficile de se fixer un objectif précis pour s’assurer sa place, et qu’il préfère simplement « faire de son mieux et faire le maximum de bons résultats pour l’équipe et moi, et nous verrons à la fin ».
Selon lui, la relation avec Eric Boullier est saine et franche, et chacun est bien conscient que les résultats du pilote français devraient être meilleurs. « C’est important de ne pas perdre la confiance en soi » explique Grosjean.
« Mes trois premières courses de l’année n’ont pas été ce qu’on voulait. Au-delà de ces courses, j’ai fait une erreur à Barcelone, à Monaco nous avons eu du trafic en qualifications, le Canada a été difficile pour Kimi et moi. Je travaille dur et les gens dans l’équipe le savent. Ils savent de quoi je suis capable ».
Suite à sa saison 2012 qui l’a vu se montrer à son avantage lors de très bonnes performances, mais aussi s’effondrer psychologiquement et faire de grosses erreurs, Romain Grosjean a eu un ultimatum de la part d’Eric Boullier : 2013 serait sa dernière chance.
« J’ai beaucoup travaillé sur moi-même, ce n’est pas un secret. J’ai essayé de m’améliorer et je pense que j’y suis arrivé » continue Grosjean, qui avoue avoir eu l’aide d’une psychologue à partir de septembre 2012, moment de son exclusion pour une course.
« Je travaille avec la même que Teddy Rinner. Il est quatre fois champion du monde et champion olympique et il la voit encore toutes les semaines. Le sport de haut niveau est compliqué et c’est bien d’être aidé. Ce n’est pas fini. Il y a toujours plus de travail. Quand vous arrivez au niveau où vous vouliez être, il faut atteindre le suivant ».
Romain Grosjean, encore un peu fragile, conclut en précisant que grâce à cette psychologue, il se « sent bien », que les séances avec elle se font « parfois avant la course, parfois entre deux courses » et qu’ils ne parlent pas que de Formule 1.