Les organisateurs du Grand Prix d’Italie à Monza, véritable pan de l’histoire de la Formule 1, sont toujours aussi inquiets de perdre leur course face à Rome, qui monte actuellement son projet de Grand Prix en ville pour l’horizon 2013.
Ecclestone et le maire de Rome ont insisté à plusieurs reprises ces derniers mois que Monza n’était pas du tout menacé par cette nouvelle course à venir dans la capitale mais les bruits de couloir qui sont parvenus aux oreilles d’Enrico Ferrari, le directeur de Monza, ne sont pas aussi rassurants.
"Avec la globalisation actuelle des Grands Prix, chaque pays sera inévitablement autorisé à n’avoir qu’une seule course. Puisque Rome est la capitale, j’ai bien peur que nous perdions notre Grand Prix pour toujours," a-t-il déclaré ce week-end à la chaîne de télévision Bloomberg. Le maire de Monza, Marco Mariani ajoute que "politiquement parlant, Rome est bien plus forte que nous."
Pour l’instant le Grand Prix de Rome n’existe que virtuellement. Aucun contrat n’est signé et le projet bâti sur le quartier EUR a dû être revu car jugé trop intrusif pour les résidents. Un nouveau projet sera présenté au conseil municipal ce mois-ci pour validation avant de le soumettre à Bernie Ecclestone.
"Il n’y a pas encore de contrat pour cet évènement," confirme Ecclestone. "Dès qu’il est prêt, oui, nous pourrons y avoir une course mais voyons d’abord si ce projet va aller jusqu’au bout," avant d’ajouter qu’un contrat avec Rome ne serait pas nécessairement mauvais pour Monza. "Pour le moment nous avons bien deux courses en Espagne. Attendons de voir, il est encore tôt."
"Rome est connue dans le monde entier pour son histoire mais nous avons besoin d’un évènement qui projette une image de Rome qui n’est pas synonyme de ville musée," déclare pour sa part le maire de la capitale italienne, Gianni Alemanno. "Nous voulons projeter une image moderne et la Formule 1 nous y aiderait."