Voilà près de trois mois maintenant que Ron Dennis est de retour à la barre du navire McLaren en F1, avec l’aide d’Eric Boullier. Et depuis presque autant de temps nous n’avons aucune nouvelle de Martin Whitmarsh. Dennis explique au site officiel de la F1 que ce retour était nécessaire pour redresser son équipe en F1.
"Cela a été une décision très personnelle. Je ne suis pas du genre à aller au golf ou pêcher, j’adore le travail, j’adore la F1 et je sentais que je n’avais pas terminé mon boulot dans ce domaine pour la stratégie future et globale de notre groupe," explique Dennis au site officiel de la F1.
"Cela a été dur de voir les performances de McLaren s’effondrer. J’ai pensé que c’était la bonne chose de revenir et de changer de cap. Trop de gens étaient distraits par d’autres activités."
Dennis ne souhaite pas critiquer directement l’action de Whitmarsh mais insiste sur le fait que "McLaren avait besoin de retrouver la direction du vrai nord. Cela évite aux gens de perdre du temps et de l’énergie en poussant dans des directions différentes. Faire en sorte que 600 personnes vont dans la même direction, c’est l’essence même du management."
Comment se passe la gestion de l’équipe entre lui et Eric Boullier ?
"Il n’y a pas de ligne de démarcation. Nous voulons tous les deux la même chose. Il est plus jeune que moi, je suis plus expérimenté alors je peux le guider sur le bon chemin en suivre, lui expliquer ce qu’est l’ADN de McLaren pour être plus efficace. L’approche qu’il a eu chez Lotus doit être adaptée. Il faut tirer le meilleur de nos deux approches. Je l’ai choisi parce qu’il connait la course et vit pour cela, il a gravi les échelons un à un dans les catégories et les équipes. Cela se passe bien je pense, mais nous n’avons fait que trois courses pour le moment. Il faut un peu de temps pour que l’aiguille se cale sur le vrai nord, en attendant elle oscille de quelques degrés et c’est inévitable."
Dennis admet que la perte de vitesse de McLaren lui a fait perdre des ingénieurs de talent.
"Les personnes compétitives veulent être dans des équipes compétitives alors elles deviennent vulnérables. Cela aurait pu être évité avec un management plus fort," dit-il, cette fois en référence claire à Whitmarsh.
"Pour l’instant j’ai de plus gros problèmes à gérer mais je vais m’intéresser aux personnes qui nous ont rejoint ces 2 ou 3 dernières années. Je n’ai pas encore pris de grosses décisions concernant la structuration interne de l’équipe mais je le ferai."
L’objectif ne bouge pas : "gagner d’ici la fin de la saison, je pense que nous pouvons y arriver dans la 2ème moitié du championnat. Je veux voir une progression constante vers la victoire. Aujourd’hui ce n’est pas possible mais nous devons avoir cette ambition. Je mourrai ambitieux. Je sais que je serai jugé et ma plus grande peur c’est l’échec. Alors je ne veux pas échouer."