Martin Whitmarsh était un fervent défenseur de la réduction des coûts en Formule 1 et soutenait l’idée d’introduire des budgets plafonnés à partir de la saison 2015. Changement de cap total avec Ron Dennis, qui a repris la barre du navire : le Britannique est plus que sceptique sur l’efficacité de cette mesure voulue par la FIA.
"C’est utopique, pour ne pas dire chimérique," lance Ron Dennis. "Le problème n’est pas le concept de budget plafonné mais les processus de contrôle de ce budget plafonné. C’est presque impossible de contrôler cela à 100%."
Le patron de McLaren semble se placer sur la même ligne que Luca di Montezemolo chez Ferrari. Les petites équipes ne trouvent pas grâce à ses yeux.
"Pendant des années, Ferrari a dominé la F1 parce qu’ils avaient plus d’argent. Mais cela vient d’une chose toute simple : en F1, les gens dépensent tout ce qu’ils ont. Si vous ne pouvez vous permettre d’être en F1, ne venez pas en F1. Il y a bien d’autres disciplines dans le sport automobile. C’est aussi simple que ça et cela a toujours été ainsi en F1 depuis de nombreuses années."
Comme beaucoup, Dennis s’interroge sur le timing de la FIA et attaque Jean Todt au passage.
"Nous avions des F1 avec des V8 qui coûtaient de moins en moins cher, ils étaient très fiables et la somme d’argent nécessaire pour être compétitif baissait. Aujourd’hui, nous avons les moteurs les plus chers de l’histoire du sport automobile, tout simplement ! Les mêmes personnes (Todt) qui ont voulu ces moteurs veulent nous emmener sur la voie des budgets plafonnés ? Mais où est la logique dans tout ça ?"
Le patron de McLaren donne même le ton pour la suite des négociations : aucun cadeau !
"Nous nous sommes assez sacrifiés pour le bénéfice de tous. Je pense que nous avons fait notre part ces dernières années. Cette année, nous allons commencer à penser à nous et cela commence par un retour à la compétitivité."