Chargement ...

Rosberg : Des pensées surgissaient en plein milieu de la nuit...

L’aspect psychologique, un facteur décisif

Chargement ...

En octobre 2015, une erreur de pilotage à Austin, au Texas, a empêché Nico Rosberg de remporter le championnat du monde cette année-là.

Le pilote allemand s’était alors retiré pour réfléchir pendant quelques jours. Depuis il a qualifié cette course de tournant dans sa carrière. Mais pourquoi ?

"Sans cet échec, je ne serais pas champion du monde aujourd’hui, j’en suis certain. Même si la période a été difficile. Cet échec cuisant a élevé ma motivation à un niveau que je ne croyais pas possible, je ne pensais même pas en être capable. Pour moi, il était évident que je ne voulais plus jamais vivre pareille situation. Plus jamais. Une telle souffrance vous rend plus fort," explique Rosberg aujourd’hui.

Par la suite, il s’est notamment rendu au Japon, chez un maître zen.

"J’ai alors trouvé quelqu’un qui pouvait m’aider sur le plan mental. Je m’étais demandé : dans quels domaines est-ce que je peux encore m’améliorer ? Pas seulement en tant que pilote, mais en tant qu’être humain. J’ai trouvé la réponse dans la méditation. Enfin, non, la méditation est un trop grand mot. Certains penseront que ce n’est pas sérieux, mais c’est quelque chose de très concret. Il s’agit de s’entraîner à se concentrer et être attentif. L’objectif est de se centrer sur soi, de prendre conscience de ses sentiments, de ses pensées, afin d’être concentré."

D’après certains observateurs, Rosberg semblait replié sur lui-même lors la finale de la saison 2016, à Abu Dhabi. Il confirme.

"Mon équipe m’a protégé et cela m’a beaucoup aidé. Pendant cette dernière phase du championnat du monde, l’intensité était à son comble. C’était incroyable. J’étais si proche de mon rêve d’enfant, et je devais de nouveau affronter Lewis… En 2014, j’avais déjà perdu un championnat du monde contre lui à cause de la toute dernière course."

Battre votre rival, était-ce sa première pensée le matin en se levant et la dernière le soir avant de dormir ?

"Non. Ces pensées surgissaient en plein milieu de la nuit. Je me réveillais et elles étaient là. C’était vraiment difficile. Mais grâce à l’aide que j’ai reçue, cet entraînement de l’attention justement, j’ai pu me concentrer et rester dans l’instant présent. J’avais appris à remarquer lorsque mes pensées voulaient s’enfuir et prendre des directions folles. Il est alors si facile de se perdre. De succomber parce que c’est trop. Mais je savais comment reprendre mes esprits, me recentrer sur l’instant présent. Cela a certainement joué un rôle prépondérant lors de ma dernière course, qui a été la meilleure de ma carrière."

Cette lutte contre lui-même fait-elle donc partie des sacrifices qu’il a évoqués récemment ?

"La Formule 1 est un sport d’équipe, j’ai toujours été entouré par mes proches, ma famille a été à mes côtés, ils m’ont apporté un immense soutien lorsque j’en avais besoin. Mais lorsque le mental commence à vous tourmenter, plus personne ne peut vous aider. À ce niveau, la solitude fait partie du sport. C’est une conséquence de la focalisation sur un but ; sans cela, on n’obtient rien."

Chargement ...

«Horner : Red Bull a beaucoup de travail

Steiner déplore un ’très mauvais’ Grand Prix en Russie»

Info Formule 1


>Officiel : Colapinto est autorisé à disputer la course à Las Vegas

>Brown : McLaren F1 ne considère pas le titre constructeurs comme acquis

>Comment Komatsu a dû lutter contre un état d’esprit ’anti-évolutions’ chez Haas F1

>Wolff : L’Allemagne souffre encore de la gueule de bois des années Schumacher

>Colapinto se prépare à mettre la F1 de côté jusqu’en 2026 ou 2027

+ d'infos Formule 1