Les pilotes ont pour la plupart réagi négativement à la décision de la FIA de reporter l’introduction du halo à 2018.
Parmi eux figure le vice-champion du monde, Nico Rosberg : "Tout était prêt, il suffisait juste de l’installer dans la voiture. Une large majorité des pilotes voulait qu’il soit implementé dès que possible. Cela faisait du sens parce qu’il s’agit d’une étape très importante pour la sécurité, donc c’est décevant" a regretté le pilote allemand.
De l’autre côté du garage Mercedes, Lewis Hamilton n’avait jamais été un fervent partisan du halo. Il demeure donc davantage prudent et réservé : "Cela ne fait aucune différence pour moi. Comme nous l’avons dit la semaine dernière, c’est une option plus sûre, mais je n’ai jamais roulé avec, et les autres pilotes ont dit que le halo provoquait un sentiment d’enfermement. Je pense qu’ils vont essayer de travailler sur des améliorations pour le futur. Mais nous ne pouvons pas ignorer qu’il s’agit d’une solution en développement qui rendra la course plus sûre pour nous."
Daniel Ricciardo comprend tout à fait le report décidé par la FIA : "Si ce n’était pas la solution parfaite, nous étions d’accord pour attendre" afin de se donner le temps de développer une version définitive, précise l’Australien. "Bien sûr, si le halo est dans la voiture, nous voulons bien le faire fonctionner. Je comprends et je sais qu’il est nouveau pour la F1, donc ce n’est pas facile d’arriver avec quelque de nouveau pendant la nuit. Je respecterai leur décision."
Parmi les mécontents figure un autre pilote de la filière Red Bull : Carlos Sainz. Le pilote espagnol pense que la FIA n’a pas assez "pris en considération le point de vue" des premiers concernés. Il rappelle que "près de 80 %" des pilotes étaient en faveur du halo. "Mais ce qui est clair", conclut-il, "c’est que chaque pilote devrait essayer le halo ou rouler avec avant 2017". Un vote déciderait ensuite de l’opinion générale, "même si à la fin [la FIA] ne prendrait probablement pas en considération notre vote".
Carlos Sainz s’inquiète enfin quelque peu pour la sécurité des pilotes en 2017 et souhaite l’introduction d’une version temporaire : "Je pense que le halo pourrait être – selon moi – une solution seulement pour une année, avant d’arriver avec quelque chose d’encore plus développé, d’encore plus avancé. (...) Qu’arrivera-t-il en 2017 ? Nous devrions peut-être avoir le halo seulement pour une année juste comme une prévention, avant d’amener une version plus soignée, plus sûre en 2018, une version qu’ils nous ont promise et qui va arriver."