Nico Rosberg court en Formule 1 depuis 2006 et jamais il n’avait connu de semaines aussi glorieuses : à ses trois pôles consécutives a ainsi suivi une victoire à Monaco il y a deux semaines.
Mais cette période, qu’il devrait apprécier pleinement, est entachée par l’affaire des essais de son équipe, Mercedes, avec Pirelli à Barcelone il y a un mois quasiment. Depuis que l’histoire a éclaté au grand jour, les concurrents et médias ne parlent plus que de ça.
Rosberg est clairement irrité par tous ces commentaires, et lorsqu’un journaliste lui a posé des questions relatives au côté purement sportif, le pilote allemand a ’roulé ses yeux’ et ’ri jaune’ avant de demander de manière ironique : "Est-ce qu’on peut revenir au problème des pneus, maintenant, s’il vous plait ?"
Mais le directeur de l’équipe Mercedes,Toto Wolff, défend son pilote et assure que celui-ci "n’est pas frustré parce qu’il est trop professionnel."
Il comprend toutefois l’agacement de Rosberg, parce qu’il ne peut rien dire de plus sur l’affaire des pneus et que ceci est au final "un problème à traiter par les dirigeants."
Nico Rosberg doit quand même essayer d’ignorer les attaques des autres équipes - notamment Red Bull - et pilotes envers Mercedes, sans compter la presse : "Quelle est l’importance à accorder à ce que les autres disent ou écrivent ?"
Wolff ne tarit pas d’éloges sur le pilote originaire de Wiesbaden et est persuadé qu’il saura faire abstraction des affaires extra-sportives qui touchent Mercedes : "C’est quelqu’un qui pense beaucoup, il est discipliné, avec un grand talent. Il peut toujours sortir sa meilleure performance, parce qu’il peut tout mettre de côté et se concentrer exclusivement sur le côté sportif."
Mais Wolff ne pilote pas et peut donc se concentrer sur d’autres choses. Ainsi, lorsqu’on lui demande si lui est frustré, sa réponse fuse : "Bien sûr. Pour je ne sais quelles raisons, les gens cherchent toujours des controverses."
Chez Mercedes, on est fatigué de n’entendre parler de soi dans les médias qu’en négatif depuis l’affaire des essais menés avec Pirelli : "Peut-être que c’est encore plus désagréable pour nous parce que nous sommes à présent plus compétitifs."
"La controverse est traitée par les médias de manière encore plus importante que les performances de nos pilotes", regrette Toto Wolff.