Après les déboires de Nico Rosberg et de sa pédale d’accélérateur en Russie, c’est un autre Allemand, en rouge celui-là, qui l’a devancé et s’est installé en deuxième position au championnat, derrière un Lewis Hamilton disposant d’un matelas de 66 points.
« Malheureusement, Sebastian Vettel m’a dépassé au championnat en Russie, déclare Rosberg, mais j’essaierai d’y remédier en Amérique. On m’a demandé si j’aiderais Lewis si jamais Sebastian le rattrapait, mais pour être franc je n’y pense pas. Et je ne crois pas non plus qu’on en arrivera là. Espérons qu’en 2016, nous pourrons nous battre tous les trois pour le titre. »
Et la couronne 2015 ne semble plus vraiment pouvoir échapper au Britannique, qui reste prudent même s’il admet disposer d’une avance plutôt confortable.
« Je n’arrive pas à croire que j’ai autant de points et que l’écart est si grand, déclare Hamilton. Ça ne m’est jamais arrivé auparavant. »
Quant à Toto Wolff, le directeur de Mercedes, il estime que même si les chances de Rosberg sont maintenant très faibles, ses deux pilotes sont excellents.
« Tout le monde parle de la domination de Lewis, mais ce serait oublier combien Nico était proche de lui habituellement. Il n’a pas eu de chance ces dernières courses. Plus je prends de recul, plus je réalise à quel point Nico a été bon à Sotchi. »
En ce qui concerne la saison 2016, Wolff s’attend à un duel épique entre deux grands de la Formule 1, Hamilton et Vettel : « ils sont tous les deux à bord de très bonnes voitures et pourraient devenir deux grands rivaux dans des équipes différentes. »
Mais avant, il faudra terminer une année 2015 où la fiabilité semble s’être un peu effilochée, puisqu’en plus de l’accélérateur de Rosberg, l’aileron arrière de Hamilton lui a causé quelques soucis en fin de course à Sotchi.
« Je ne suis pas inquiet, mais en Formule 1, vous êtes toujours à la limite. Ces problèmes en Russie ont montré une fois de plus qu’on ne peut jamais être trop confiant, » conclut Wolff.