Nico Rosberg est pilote au sein de l’équipe Mercedes depuis la saison 2010 et avait commencé sa collaboration avec l’équipe de Brackley de manière musclée, avec le septuple champion du monde Michael Schumacher à ses côtés.
Cela n’a pas effrayé le jeune Allemand, bien au contraire puisque sur les trois années, Rosberg a un bien meilleur bilan que son aîné. Avec le recul, s’attendait-il à dominer la légende ?
"Non, bien sûr que je ne m’attendais pas à dominer Michael. J’étais convaincu de pouvoir bien faire mais je n’avais aucune idée de ma position par rapport au meilleur pilote de tous les temps. Je suis très heureux dont cela s’est passé. Cela ne m’a pas nécessairement rendu plus confiant mais c’était une étape de plus de passée dans ma carrière," confie-t-il à F1 Racing.
Aujourd’hui associé à Hamilton, Rosberg regrette-il Schumacher ?
"Je ne répondrai pas à cette question de cette façon. Ce que je peux dire, c’est certain, c’est qu’il a été un grand défi pour moi, c’était une situation intéressante et une grande expérience. Nous aurions pu continuer ainsi, c’était bien. Maintenant Lewis est avec nous et c’est aussi bien."
Réputé très rapide sur un tour, est-ce que le talent d’Hamilton le pousse plus loin dans ses limites ?
"C’est différent. Lewis et Michael ont tous deux des forces et des faiblesses et c’est donc une expérience intéressante pour moi. Ils poussent différemment dans différents domaines et dans différentes circonstances. Les réglages par exemple, Michael voulait toujours être un cran devant ou le rythme en qualifications. Ou le rythme en course. Ou le statut dans l’équipe... toutes ces choses. Il y a beaucoup d’aspects différents mais je ne veux pas aller davantage dans les détails."
Rosberg donne pourtant l’impression qu’il a haussé encore son niveau de jeu...
"Je ne suis pas d’accord avec ça. Je pilote de manière similaire ces dernières années. C’est juste le fait que nous avons une meilleure voiture, c’est pourquoi tout semble meilleur. C’est toujours comme cela quand la voiture est bonne, vous pouvez produire de meilleurs résultats. C’est la raison principale derrière cette impression."
En Malaisie, Rosberg a pourtant été contraint de ne pas attaquer son équipier.
"Je n’ai pas aimé cela," se souvient-il. "Je n’étais pas ravi. J’ai respecté les instructions de mon patron, même si je n’étais pas d’accord sur le moment."
Sir Jackie Stewart avait alors qualifié Rosberg de n°2, derrière Hamilton, après cet épisode.
"Cela ne me fait ni chaud ni froid. Je respecte son opinion mais Lewis et moi sommes clairement deux numéros 1 à égalité, très clairement."
"Je ne pense pas du tout que Lewis ait été fait leader," poursuit-il. "Nous avons les mêmes opportunités, les mêmes chances. La situation est la même qu’avec Michael lors des trois dernières années. C’est comme cela que l’équipe veut opérer et c’est génial."
Comment qualifie-t-il sa relation avec Hamilton par rapport à leur précédente expérience en tant qu’équipiers... en karting ?
"La relation est plus mature entre Lewis et moi maintenant. Nous étions des gosses à l’époque, 14 ans à peine. Sinon c’est très similaire, nous avons toujours la même relation d’amitié."
Amis, vraiment ? "Oui, c’est possible. C’est un compromis à trouver. Sur la piste il faut se battre et hors piste se respecter l’un l’autre et être amis. C’est possible et cela marche jusqu’à maintenant."