Après l’annonce de la retraite sportive de Nico Rosberg, son patron Niki Lauda avait critiqué l’attitude du nouveau champion du monde, estimant qu’il avait fait passer Mercedes pour des idiots. Mais Rosberg pense avoir été relativement prévenant en dépit de la surprise de son annonce.
« Niki a dû mal comprendre quelque chose. Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais préféré attendre Noël pour annoncer ma retraite, mais je ne voulais pas infliger ça à l’équipe. »
Et l’Allemand de s’expliquer à nouveau, entre pression à en perdre le sommeil et objectif ultime.
« Lutter contre Lewis à bord de la même voiture et perdre deux fois, ça a été horrible. J’ai dû me battre encore et toujours, et triompher de lui est tout simplement épuisant. Ça vous vide physiquement, et surtout mentalement. Mais je me suis préparé pour ça, j’ai commencé à méditer. Au Japon, j’ai rencontré un maître zen avant la course, et j’ai franchi un palier. »
« L’hiver dernier, j’ai acheté deux kartings et j’ai passé autant de temps dessus que quand j’avais 14 ans et que je me battais pour le championnat du monde. Et j’ai analysé pourquoi Lewis me devançait aussi souvent : j’ai ainsi réalisé qu’il fallait que je prenne plus de risques. »
« Aujourd’hui, j’ai atteint mon objectif. Évidemment, j’aurais pu continuer et essayer de défendre mon titre. Mais dans quel but ? C’est facile d’en vouloir toujours plus, mais il faut aussi faire attention à ne pas se perdre en chemin en tant qu’être humain. À mes yeux, il n’y a rien d’autre que ce titre. Je le voulais et je l’ai eu. C’est comme si j’avais gravi le Mont Everest, que j’étais au sommet qu’aucun autre pic ne s’élève plus haut. »