Deuxième à l’arrivée du Grand Prix de Chine, c’est un Nico Rosberg mécontent qui s’en est pris à son coéquipier, suggérant que Lewis Hamilton avait délibérément adopté un rythme lent et quelque peu compromis sa course.
« Piloter plus lentement que nécessaire à priori au début du relai a permis à Sebastian de se rapprocher de moi et lui a offert l’opportunité d’essayer de s’arrêter plus tôt aux stands pour me passer. Il était dangereusement proche, et ça m’a coûté du temps, car j’ai dû me défendre et mes pneus étaient ainsi morts à la fin de la course. Je suis très mécontent. Il y a des faits qui démontrent qu’il aurait dû accélérer après l’arrêt aux stands. Nous allons en discuter, dès maintenant au debriefing. »
« Ce n’est pas mon boulot de m’occuper de la course de Nico, s’est défendu Hamilton. En revanche, je dois gérer ma voiture et la ramener en entier. C’est ce que j’ai fait, et n’ai pas ralenti intentionnellement pour retenir qui que ce soit. Je me suis simplement concentré sur moi-même. Si Nico avait voulu me rattraper, il aurait pu essayer. Mais il ne l’a pas fait. »
Damon Hill, champion du monde en 1996, s’est rangé du côté du Britannique.
« Un autre pilote Mercedes, un certain Juan Manuel Fangio, disait que ‘le but est de gagner le plus lentement possible’. Je pense qu’il serait donc fier de Lewis Hamilton aujourd’hui parce qu’il a fait exactement ce qu’il devait, a gardé la course sous son contrôle et c’était magistral. Nico a affiché sa frustration à deux reprises ce week-end, et ça commence à ressembler à de la faiblesse. »
Rosberg a-t-il essayé d’aller chercher la victoire sur la piste ? Il assure que oui.
"J’ai tout donné sur la fin pour essayer de me rapprocher de Lewis, j’ai pris des risques mais cela n’a pas payé et mes pneus étaient morts. Je ne pouvais plus me rapprocher et me battre pour la victoire. Nous sommes au moins heureux de l’écart avec Ferrari et de les avoir battus après la Malaisie. C’était une course très importante pour nous, pour l’équipe. Il fallait réussir notre retour."