La Mercedes est une voiture très rapide en qualifications, mais elle souffre en course d’une forte dégradation des pneus Pirelli qui l’empêche de montrer tout son potentiel. A Monaco et Montréal, circuits atypiques, ces difficultés se sont beaucoup moins vues et Rosberg n’a absolument aucune idée de ce que va donner la gestion des pneus sur sa voiture à Silverstone.
"Il y a beaucoup de points d’interrogation, parce que la piste est très différente, donc on a vraiment aucune idée de l’endroit où nous serons ou si notre voiture va être assez rapide."
L’objectif minimal de l’Allemand reste les points, afin de conforter la troisième place de l’équipe au championnat constructeurs. "Mais je crois qu’en général, nous avons une voiture correcte partout pour le moment, donc nous serons plus ou moins là pour avoir de bons points."
Rosberg se souvient bien du GP d’Espagne, où les Mercedes avaient occupé la première ligne de la grille de départ mais n’avaient pu finir que 6è et 12è. Il espère que les progrès réalisés depuis seront aussi visibles à Silverstone. "A Barcelone, en ce qui concerne la voiture, nous étions très rapides, mais nous n’avons pas bien géré les pneus. Bien sûr, nous nous sommes un peu améliorés sur ce point, donc j’espère qu’on sera mieux aussi en course."
Rosberg avoue que l’équipe Mercedes a toujours du mal à comprendre pourquoi les pneus se dégradent si vite, ce qui entraîne une baisse subite de la performance en course le dimanche. "C’est un mystère et c’est très difficile. D’autres équipes ont tout simplement fait un meilleur boulot. Surtout que quand vous arrivez à les maitriser, les pneus changent et vous devez repartir de zéro et recommencer à chercher à comprendre. C’est le défi."
Keke Rosberg, le père de Nico, détenait le record du tour de qualifications le plus rapide, quand il a bouclé le tour sa pole en 1985 en 257 km/h de moyenne. Mais Juan Pablo Montoya lui avait pris ce record en le battant lors des qualifications du Grand Prix d’Italie 2002. Nico Rosberg s’en souvient bien. "Je me rappelle avoir été un peu déçu quand Montoya lui a pris ce record à Monza. Nous en avions discuté quelques fois."
Il sait qu’il n’a aujourd’hui aucune chance d’établir un tel record sur le tracé de Silverstone, ni même de s’en approcher. "Je sais que la piste était très, très différente, donc ce n’est même pas possible de faire quelque chose qui s’en rapproche de nos jours."