Pour la première fois depuis 2007, la Formule 1 est retournée aux Etats-Unis l’an dernier. Mais pas à Indianapolis, comme de 2000 à 2007, non, sur le nouveau circuit construit au Texas, à Austin. Et cela a été un vrai succès. Pilote d’essai de Caterham, Alexander Rossi est sans aucun doute le pilote américain le plus proche de la F1 et il pense que ce circuit est en effet un "pas dans la bonne direction" pour rendre la F1 plus populaire outre-Atlantique.
"Je pense qu’Austin, en tant que nouvel événement, a surpris tout le monde. Des spectateurs aux équipes en passant par tout le paddock de F1. Donc je pense qu’Austin est, en quelque sorte, un grand soulagement pour tout le monde impliqué, parce que ça signifie que la F1 peut fonctionner aux Etats-Unis. C’était le premier pas", estime l’Américain.
Mais Rossi croit également que le plus important sera de voir comment cela se passera cette année, une fois la bonne surprise passée. Il ne faudrait pas qu’une déception suive... "Mais je crois que le vrai test sera cette année, pour voir si les gens ont assez apprécié pour revenir une autre année."
De toute manière, le pilote actuel de GP2 est de l’avis que tant qu’il n’y aura pas un pilote américain en F1, ses compatriotes ne pourront pas se passionner pour ce sport. "Je pense qu’il y aura des difficultés jusqu’à ce qu’il y ait un pilote américain, parce que les américains sont tellement patriotes, qu’ils ne vont pas venir ou bien passer une année à regarder et encourager un Allemand, un Anglais ou un Espagnol. Ca ne va pas marcher comme ça."
Scott Speed a pourtant couru il n’y a pas si longtemps en Formule 1, pour Toro Rosso, et le public ne venait pas plus à Indianapolis pour autant. Alexander Rossi précise en effet qu’il faudrait une autre condition pour que ça marche réellement : que ce pilote américain réussisse. "Un pilote américain est une première étape, mais même comme ça, je ne crois pas que ça captivera les gens, et ce pilote américain devra avoir du succès."