Les plans d’Alexander Rossi pour 2013 étaient clairs : ne pas courir dans une autre catégorie, être partie intégrante de l’équipe Caterham en F1 et réaliser le plus de séances d’essais du vendredi matin possible. "A la base, le plan était d’être juste le pilote de réserve et de suivre l’exemple de Valtteri Bottas : faire beaucoup d’essais le vendredi, ne pas courir et s’immerger complètement dans la F1."
Rossi ne devait donc pas piloter en GP2, et il n’a d’ailleurs pas pris part à la première course de la saison, à Sepang. Et puis Ma Qing Hua n’a plus fait partie du programme de Caterham, et l’équipe a dû trouver un pilote en urgence. Le choix du jeune américain tombait sous le sens et Rossi a dû revoir ses plans. "Et puis un des pilotes de GP2 de Caterham n’a pas pu continuer après la première course. Ils avaient besoin de quelqu’un dans la voiture et bien sûr je n’allais pas refuser un baquet de pilote de course. Ca aurait été bien de faire tous les essais d’avant-saison et la première course."
L’an dernier, Bottas a participé à 15 séances d’essais le vendredi pour Williams, et Rossi reconnaît que lui n’en aurait pas fait autant : "Nous allions en faire environ 10, plus ou moins. Bien sûr la course m’aurait manqué, mais je pense que Valtteri a montré que c’est un moyen d’accéder à la F1, surtout parce que les jeunes pilotes ne peuvent pas beaucoup piloter."
Si Rossi tenait tant à être impliqué uniquement en F1 en 2013, c’est parce qu’il sait que cela peut faire la différence, surtout aujourd’hui où les débutants n’ont pas beaucoup d’opportunités de passer du temps dans une F1 "Ca devient de plus en plus difficile de passer du temps dans une voiture de F1 pour les jeunes pilotes. N’importe quelle chance que vous avez, même s’il ne s’agit que de 90 minutes, de 20 tours, c’est un grand avantage."
Il se réjouit donc des futures courses extra-européennes où il pourra prendre place dans la Caterham en essais libres 1. "Chaque course de F1 où il n’y a pas de course de GP2, j’aurai l’opportunité d’être dans la voiture pour la séance du vendredi matin." L’Américain attend un Grand Prix en particulier : celui à domicile, à Austin. "Bien sûr, le meilleur moment sera Austin. J’étais déçu de ne pas y être l’an dernier. Mais pouvoir y aller cette année et piloter en piste devant le public américain sera quelque chose de spécial."
Dès sa première course cette saison en GP2, à Bahreïn, Rossi terminait sur le podium. Malheureusement la suite a été moins glorieuse et il estime que cette saison "n’a pas été bonne" jusqu’ici. "C’est clair que les pneus ont un peu changé par rapport à l’an dernier, l’équipe doit trouver ses repères de nouveau."
Mais ce qui le handicape le plus, c’est de n’avoir pas pu rouler en essais avec la voiture, avant la saison. "Nous avons loupé beaucoup d’essais hivernaux et d’avant-saison, puisque je ne devais pas faire de GP2 cette année. Donc les résultats ont varié. Ils nous manque certainement de la vitesse et j’espère qu’on va pouvoir renverser la tendance pour la seconde partie de la saison", dit-il, pour le moment 13è au championnat avec 32 points.