L’équipe Toro Rosso aura joué aux montagnes russes durant les dernières semaines. Après avoir provoqué un grand élan d’enthousiasme au moment de la présentation de sa magnifique STR12, l’équipe a vécu un hiver catastrophique avec un rythme timide et une fiabilité fébrile. Toutefois, les deux monoplaces de Sainz et Kvyat ont atteint la Q3 à Melbourne et terminé dans les points. Une bonne surprise et de quoi rassurer les troupes italiennes.
« C’était un très bon week-end pour toute l’équipe après un hiver difficile » explique Sainz. « Hormis McLaren, nous étions l’équipe qui a parcouru le moins de tours cet hiver, ce qui montre à quel point c’était difficile, et c’est un véritable succès en ce sens d’avoir réussi à mettre les deux voitures en Q3 et dans les points à Melbourne ».
« Cela montre le potentiel de la voiture et nous ne pouvons faire que mieux. La Chine devrait être plus compliquée car il y a des plus longues lignes droites mais nous avons vécu une bonne première course et nous pouvons partir de cette impression ».
Malgré ses craintes au sujet du moteur, Toro Rosso a franchi le pas d’un moteur Ferrari de 2015 à un Renault de 2017 et en dépit d’une fiabilité perfectible, la différence se fait nettement sentir : « C’est génial car c’était très difficile l’an dernier et nous perdions entre 15 et 20 km/h en deuxième partie de saison. Et là, nous sommes 7 ou 8 km/h derrière les meilleurs, voire un peu moins, donc c’est une bonne nouvelle ».
« Nous sommes encore un ton en dessous des meilleurs de ce point de vue là, ou en tous cas face aux meilleurs moteurs, mais je suis convaincu que Renault travaille très dur pour avoir bien mieux au Canada, ce qui nous donnera les 4 ou 5 km/h manquants ».
La grande crainte de la majorité des observateurs se situe au niveau du spectacle en piste, après une course de Melbourne qui a manqué cruellement de dépassements. La Chine sera un bien meilleur indicateur au niveau du spectacle puisque le circuit de Shanghai est traditionnellement un lieu de luttes intenses, notamment grâce au DRS.
« Les dépassements sont plus difficiles que l’an dernier mais c’est un prix qu’il est nécessaire de payer pour avoir ces voitures bien plus rapides et ces pneus qui nous permettent d’attaquer. J’ai été sur tous les fronts lors de la course mais je pense que si l’on avait fait des courses à un arrêt aux stands l’an dernier, on n’aurait pas vu beaucoup de dépassements. Pour moi, c’est à ce niveau qu’est le problème et non au niveau des voitures » conclut Sainz.