Limitée par un moteur poussif et non évolué l’an dernier, l’équipe Toro Rosso possède enfin un bloc propulseur performant et espère, grâce à lui, mieux figurer au classement cette saison.
"L’équipe a un objectif commun, comme chaque année nous voulons terminer à la cinquième place du championnat" précise Carlos Sainz. "Nous n’aurons pas de désavantage avec un vieux moteur cette saison et l’équipe a encore produit un très bon châssis et un très bon ensemble aéro. Franz ne m’a pas donné d’objectif en tant que pilote, il veut simplement que je sois performant, et c’est mon objectif personnel aussi".
La STR12 a impressionné tous les observateurs par ses lignes proches de la Mercedes, et par sa fluidité aérodynamique. Bien qu’elle n’ait pas mis en avant ses capacités lors des essais, notamment à cause de problèmes mécaniques, beaucoup s’attendent à la voir très performante à Melbourne.
"J’espère vraiment que la Toro Rosso est aussi rapide qu’elle le semble. Elle est magnifique et même les grandes équipes l’ont remarquée. Nous verrons si elle est à la hauteur en piste, nous avons toujours eu un bon châssis mais un moteur en dessous, espérons que cette fois ce sera bon".
"Nous aurions évidemment aimé faire le même nombre de tours que Valtteri ! C’est la meilleure façon de se préparer, mais on doit composer avec la situation. Renault a créé un moteur nouveau à 95%, ce qui pourrait nous amener plus de problèmes mécaniques que Mercedes, mais nous devrons rapidement les corriger" prévient-il.
Sainz espère que 2017 sera enfin l’année où Toro Rosso va prendre son envol et signer sa meilleure saison, bien qu’elle ne sera sûrement pas capable de lutter avec les meilleures équipes.
"Ce serait génial de ne plus être l’équipe junior mais de rentrer dans le club des meilleures ! Je ne dis pas que l’on se battra avec Red Bull, Mercedes ou Ferrari, mais nous aimerions être plus haut dans le classement. L’an dernier, Williams et Force India luttaient pour la quatrième place et nous voulons nous mêler à cette lutte car notre voiture peut le faire avec un bon moteur".
Selon l’Espagnol, c’est à Melbourne que l’on saura ce qu’il en est, et du fait du peu de temps qu’il reste avant le Grand Prix d’Australie, on sera vite fixés : "Ce sera le week-end où l’on va réellement savoir ce qu’il en est, où l’on ne peut plus se cacher".
"Pour le moment, tout n’est qu’attentes, théories, ce n’est rien de réel. Lorsque les voitures seront vides en qualifications en Australie, on verra. La bonne nouvelle est que je me suis toujours bien qualifié à Melourne, avec certainement les pires moteurs de la grille, donc je croise les doigts pour faire mieux !"
Si certains pilotes comme Sergio Pérez se sont montrés un peu déçus par le défi que représentent les nouvelles monoplaces, le fils de l’ancien champion du monde de rallye est conquis.
"Les gens ne peuvent pas s’imaginer ce que c’est" explique Sainz. "Prendre des virages comme le 3 ou le 9 à Barcelone, à 270 km/h pied au plancher, avec toutes les forces qui tirent votre corps d’un côté, et avoir la chance d’être l’un des rares à les piloter, c’est un ressenti que j’aimerais faire vivre à mes parents, avec une monoplace double par exemple".