Ils sont quatre pilotes cette année à pâtir des déboires de Renault avec son moteur. Parmi eux, Carlos Sainz et sa Toro Rosso déclare « ne pas aimer » le V6 français en manque de puissance et de fiabilité.
« Je me surprends à penser sans arrêt que j’aimerais avoir un meilleur moteur, déclare l’Espagnol. Mais qui sait, peut-être qu’en fin d’année il le sera. »
« D’un autre côté, j’ai eu la chance qu’on me confie une très bonne voiture chez Toro Rosso et tout ce que je voulais, c’était me retrouver en Formule 1. Ça n’a donc pas de sens de critiquer qui que ce soit puisque je vis mon rêve. Cette année, je souffre avec ce moteur mais j’ai quand même le sourire. »
Sainz déclare de plus qu’il se souvient parfaitement du jour où Helmut Marko l’a appelé en disant qu’il ne ferait pas partie de Toro Rosso en 2015.
« Je me suis senti très mal, admet-il. Avant la saison, ils m’avaient dit ‘Carlos, c’est ta dernière année de contrat, ta dernière chance, il faut que tu gagnes’. » Mais alors que l’Espagnol dominait sa catégorie, « ils m’ont appelé pour me signifier que le baquet reviendrait à Max Verstappen. Ils avaient vu une occasion unique d’avoir cette sorte de nouvel Ayrton Senna et ne pouvaient donc pas la laisser passer. Ils étaient désolés, je faisais tout parfaitement mais ils se devaient de l’engager. »
Et tout le monde connaît la suite : Sebastian Vettel parti chez Ferrari, Daniil Kvyat avait pu être promu chez Red Bull, laissant finalement son baquet à Sainz aux côtés de Verstappen.
Bien qu’un peu éclipsé par les attentes placées dans le jeune Hollandais, Sainz pense qu’ils sont « de talent égal. Je n’ai pas remarqué qu’il soit meilleur que moi ou l’inverse. Mais c’est comme ça que ça se passe en Formule 1 : si vous mettez tous les pilotes dans la même voiture, il n’y aura qu’une demi-seconde d’écart entre le premier et le dernier. Et qui serait en tête alors ? À mon avis Hamilton ou Fernando, et ce serait très serré. »