Depuis son arrivée en F1, Carlos Sainz n’a jamais eu de chance avec les moteurs mis à la disposition de sa Toro Rosso. Que ce soit l’an dernier, avec un V6 Renault en manque de puissance, ou cette saison, en compagnie d’un V6 Ferrari 2015 gelé, l’Espagnol souffre en ligne droite par rapport à ses concurrents.
Toutefois, ce manque global de puissance n’aurait pas comporté que des désavantages selon lui : « J’ai passé deux saisons maintenant avec la plus faible vitesse de pointe de toute la grille et je dois dire que cela m’a rendu plus fort. »
Peu à peu, faute d’évolutions, le moteur 2015 Ferrari voit la différence avec la concurrence grandir, ce qui n’empêche pas Carlos Sainz de réaliser une saison très solide avec huit arrivées dans les points : « Je ne suis plus le même pilote durant les courses que lors du début d’année. J’ai appris à gérer plusieurs choses en course et je pense que mes résultats l’ont récemment prouvé. Je suis capable d’extraire ce petit plus que je ne m’attendais peut-être pas à extraire. Cette situation m’a rendu plus constant et plus fort en course ».
Avec moins d’opportunités pour rattraper son retard en ligne droite, Carlos Sainz est d’autant plus tenu de commettre « moins d’erreurs » en courbe. Et d’expliquer plus en détail : « Vous devez vous assurer que quand vous saisirez l’opportunité de dépasser, vous réussirez. La seule et unique occasion dans peut-être toute une course de dépasser une Renault, c’est quand vous vous arrêtez et qu’ils sont en pneus usagés. Même si vous n’avez pas la vitesse de pointe, vous devez tout bien faire fonctionner. C’est ce genre de situations qui, j’en suis sûr, m’ont rendu plus fort, plus expérimenté, et qui m’a aidé à progresser ».
L’an prochain, Carlos Sainz pourra heureusement disposer avec Toro Rosso d’un V6 Renault 2017 qui évoluera au fil de la saison.