Paddy Lowe a décidé de quitter McLaren pour Mercedes - où il entrera en fonction à la fin de l’année – et c’est Tim Goss qui lui succède. Ce dernier n’est pas un novice et McLaren ne perd probablement pas grand-chose au change.
"Nous avons effectivement un nouveau directeur technique en la personne de Tim Goss et c’est lui qui a conçu notre nouvelle voiture, mais il en a fait un tas d’autres auparavant," explique Sam Michael, le directeur sportif de l’équipe McLaren. "C’est une personne très compétente qui est chez nous depuis de nombreuses années. Il fait partie des forces vives de notre équipe. Je crois que l’un des points forts de McLaren est que lorsque quelque chose comme ça arrive on peut compter sur un tas d’autres personnes pour continuer à aller de l’avant."
"C’est sans aucun doute une étape naturelle pour Tim et grâce à ça, rien ne changera dans le court terme. Paddy a été lui aussi un atout incroyable pour l’équipe. Il a passé 19 ans chez nous et en plus d’être un ingénieur très intelligent, il était un ami proche de beaucoup de gens chez nous, c’était le mien aussi. Sa contribution aux succès de McLaren a été significative. C’est pour ces raisons que nous lui souhaitons le meilleur pour l’avenir. Il a décidé de relever un nouveau défi pour 2014, mais c’est la vie, n’est-ce pas ?" poursuit Sam Michael.
Paddy Lowe n’est pas le seul à avoir quitté l’équipe, il y a bien sûr aussi Lewis Hamilton. Ce départ pourrait-il handicaper McLaren ? "La contribution la plus importante de la part d’un pilote est de renseigner les ingénieurs sur l’équilibre de la voiture. On n’a pas besoin d’un pilote qui nous dit qu’avec plus d’appuis aérodynamiques, plus de puissance ou une meilleure motricité nous serions plus rapides. Là où nous avons besoin d’un pilote, c’est lorsqu’il nous dit comment mieux équilibrer la voiture pour mieux utiliser les pneus. Un pilote d’expérience comme Jenson (Button) est donc très utile. Il a bien plus d’expérience que Lewis puisqu’il va entamer sa 14e saison de F1."
"Les pilotes sont notre source d’inspiration, bien plus que n’importe lequel de nos ingénieurs. Il y a 600 personnes dans notre équipe et tout ce chacun d’eux fait repose sur les épaules de deux pilotes. Tout passe par ces deux gars et c’est la raison pour laquelle nous attachons une énorme importance à ce qu’ils pensent ou ressentent," ajoute l’ingénieur australien.
Tim Goss irait-il jusqu’à demander aux pilotes ce dont ils ont besoin pour le mettre sur la voiture ? "Il le fait, mais seulement après avoir entendu ce que les pilotes ont à dire sur l’équilibre et le comportement de la voiture lors des débriefings. Il ne va pas aller chez Jenson pour lui demander s’il veut une suspension à tirants ou à poussoirs pour l’année prochaine. Il peut bien sûr renseigner le pilote sur ses projets, mais celui-ci n’est jamais impliqué dans ce genre de décisions techniques. Ce genre de décisions se prend d’après nos calculs et pas d’après les sensations du pilote," conclut Sam Michael.