Sauber ne démarre pas la saison 2016 avec un budget confortable, c’est un fait. L’équipe suisse tente toujours de survivre et signe de petits sponsors de temps en temps. Mais rien qui lui permette de voir plus loin que le court terme.
Et le court terme c’est assurer un salaire à ses employés. Ces salaires n’ont pas été tous versés le mois dernier aux 300 personnes qui travaillent à Hinwil.
"Oui c’est vrai," reconnait Monisha Kaltenborn, la directrice de Sauber. "Une partie des salaires de février reste à verser et je le regrette vraiment."
"Nous sommes actuellement dans la phase de la saison la plus coûteuse," justifie-t-elle, en référence à tous les fournisseurs qu’il faut payer pour la construction des nouvelles voitures.
"De plus il y a eu un problème technique avec le transfert d’un gros montant d’argent de la part d’un sponsor à l’étranger. Nous contrôlons les problèmes actuels et nous allons sortir de cette situation bientôt. Nous allons continuer à nous battre, comme lors des années précédentes."
Sauber sait toutefois que 2016 pourrait être une saison encore plus difficile sur le plan sportif avec l’arrivée de Haas et la montée en puissance de Manor avec Mercedes.
Alain Prost, ambassadeur de Renault, affirme que les règles actuelles ne favorisent pas les petites équipes.
"Il est important d’avoir un partenaire fort, un constructeur, derrière vous. Les règles doivent être changées pour que les petites équipes aient plus de chances de briller. Dans la situation actuelle, ce n’est pas possible."
Haas dispose de ce soutien selon Prost.
"Ils sont arrivés en F1 avec un concept entièrement différent de celui que nous avions avec Prost Grand Prix. Ils ont beaucoup de soutien de la part de Ferrari. C’est pratiquement une équipe B pour la Scuderia, ce qui les met dans une situation bien plus confortable."