Sauber aura l’an prochain un V6 Honda et sera la deuxième écurie à être fournie par le motoriste japonais après McLaren.
Dans l’hypothèse où McLaren resterait chez Honda l’an prochain, Sauber pourrait ainsi être tentée de nouer d’importants partenariats techniques – comme le fait actuellement Haas avec Ferrari.
Cependant, la directrice de l’écurie, Monisha Kaltenborn, a tenu à préciser que tel n’était pas l’objectif de Sauber en rejoignant Honda. L’écurie suisse ne compte pas devenir l’équipe B de McLaren.
« McLaren et Sauber, ce sont deux projets séparés. Nous sommes deux clients. Il n’y aura pas de synergie ».
Sauber ne produit néanmoins pas sa propre boîte de vitesses et pourrait donc récupérer celle de McLaren. Monisha Kaltenborn est logiquement beaucoup plus prudente sur ce sujet.
« Je ne peux rien dire pour le moment ».
La directrice de l’ancienne écurie de Peter Sauber reconnait aujourd’hui que les nouveaux propriétaires (Longbow Finance) ne sont « pas satisfaits » des performances actuelles – Sauber ne devance que McLaren au classement des constructeurs.
Pourtant, en 2018, la situation s’améliorera-t-elle vraiment en passant d’un V6 Ferrari 2016 à un V6 Honda ? Au vu des difficultés actuelles des Japonais, ne peut-on pas sérieusement en douter ?
« Cela ne fonctionne pas pour le moment chez McLaren, et bien sûr, ce n’est pas bon. Mais je ne peux pas en tirer des conclusions sur ce que le moteur sera l’an prochain. Tout cela est de la spéculation. Et je n’ai pas de raison de douter. »
Le nerf de la guerre restera quoi qu’il en soit l’argent. Liberty a annoncé que la redistribution des revenus, inégalitaire aujourd’hui en F1, était un sujet à mettre sur la table. Aucune action concrète n’a pour le moment été lancée, mais Monisha Kaltenborn apprécie quoi qu’il en soit l’attitude des nouveaux propriétaires et plus particulièrement de Sean Bratches, le manager des droits commerciaux.
« Par le passé, les propriétaires ne s’ennuyaient pas à venir nous parler. Mais Sean Bratches s’est montré très disponible pour nous. Liberty maintient un contact très ouvert, et sur des sujets comme le marketing, ils sont beaucoup plus ouverts. »