Au cours des dernières années, dans le sillage du sauvetage de son écurie après le départ précipité de BMW, le Suisse de 68 ans a constamment laissé entendre qu’un jour pas si lointain, Monisha Kaltenborn dirigera seule le navire. Mais récemment, il a commencé à faire machine arrière, admettant simplement que regarder les courses à la télévision serait "la pire chose" qui pourrait lui arriver.
Lors d’une entrevue avec le Kleine Zeitung, un journaliste lui a posé une question dirigée : "Donc vous voulez prendre votre retraite à la fin de l’année ..." Peter Sauber ne l’a pas laissé finir sa phrase, et l’a interrompu en s’exclamant : "Qui a dit cela ?"
"C’est ce que nous pouvons lire dans les médias depuis quelques mois," a rétorqué le journaliste. Ce a quoi Sauber a répondu : "Il y a beaucoup d’interprétation là-dedans, non ?"
"Quand j’ai racheté l’écurie à BMW, c’était défini que Monisha prendrait en charge la gestion. Et j’avais aussi dit que je ne voulais plus être sur le muret des stands à 70 ans – ce qui arrivera en octobre de l’an prochain."
"Mais le moment exact où Monisha deviendra la chef de l’équipe est encore ouvert", a ajouté Sauber.
Il est fort possible qu’il soit dans l’attente de la première victoire de son écurie de l’ère post-BMW, un exploit que Sergio Perez a frôlé à plusieurs reprises cette année. Le Suisse est d’ailleurs très fier d’avoir déniché ce talent mexicain, qui a une voie toute tracée pour un jour rejoindre la Scuderia Ferrari.
"J’ai ouvert les portes de la F1 à Schumacher du temps de Mercedes," a déclaré Sauber. "Et il y aussi eu Räikkönen, Massa, Kubica ... . Aujourd’hui, nous avons une bonne voiture, mais il nous manque encore un petit quelque chose pour la victoire, comme si les erreurs se produisaient encore et encore."
Est-ce que le chaînon manquant serait un grand pilote, comme l’est un certain Fernando Alonso ? "Je ne vais pas rêver," sourit Sauber. "Mais qu’est-ce que ça serait amusant. Ca serait quelque chose..." termine-t-il, songeur.