En 2009, la FIA avait tenté d’imposer un plafond budgétaire aux écuries de F1 mais ces dernières avaient rejeté l’idée. Elles avaient préféré opter pour le RRA (accord sur le restriction des ressources). Mais depuis plusieurs mois, ce "gentlemen agreement" atteint ses limites puisqu’il est désormais surtout question de polémiques, de suspicions et de départs de la FOTA (association des équipes de Formule 1).
Monisha Kaltenborn, la CEO de l’écurie Sauber, milite aujourd’hui pour un plafond budgétaire des équipes de F1. Selon elle, c’est la seule façon de contrôler les dépenses à long terme. Des dépenses qu’elle juge encore trop élevées à l’heure actuelle. « Nous avons commencé avec le RRA, ce qui était déjà une étape importante, mais bien sûr il est loin d’être la seule chose dont nous avons besoin », a-t-elle indiqué lors d’une interview pour le site officiel de la F1. « Nous devons maintenant évoluer vers l’étape suivante et à mon avis, l’avenir se trouve dans une sorte de plafonnement budgétaire dans lequel chaque équipe pourrait faire ce qu’elle veut car nous avons tous des forces différentes ».
« En regardant notre équipe par exemple, nous avons de bonnes infrastructures et une bonne soufflerie et cela nous permettrait d’en tirer des bénéfices », a poursuivi la CEO de Sauber. « D’autres ont d’autres actifs. Globalement, je pense que cela rendrait la F1 plus intéressante et cela signifierait aussi que nous pouvons utiliser des stratégies différentes et adopter des approches différentes ».
Monisha Kaltenborn estime aussi que ce plafond budgétaire devrait se mettre en place le plus rapidement possible. Soit pour la saison 2013. « Je pense que cette prochaine étape devrait être mise en place pour la saison prochaine. Les Accords Concorde actuels arrivent à échéance à la fin de la saison et ce serait le bon moment pour mettre en place ces règles », a-t-elle poursuivi avant de confirmer que Sauber fait bien partie des équipes qui sont tombées d’accord sur les prochains Accords Concorde. « Nous avons conclu un accord avec le détenteur des droits commerciaux. Je ne vais pas entrer dans les détails mais nous avons notre accord ».