Sur les coups de 11 heures, le parquet d’Albertville s’est exprimé comme prévu devant les journalistes pour une conférence de presse menée par le procureur d’Albertville, Patrick Quincy.
En préambule, le procureur rappelle que cette conférence est destinée à prévenir les fausses informations et les spéculations et il prévoit une durée de 30 minutes pour cette conférence.
"L’enquête est bien avancée. Nous avons procédé à de nombreuses auditions, des saisies et des mises en situation sur place," commence le procureur.
"La transcription du film (de la GoPro) n’est pas encore totalement terminée pour déterminer les paramètres exacts de l’accident : distances, vitesse. Nous n’avons pas eu la vidéo évoquée par les médias allemands. Je reste dubitatif quant à cette pièce qui ne nous a pas été communiquée."
Le procureur confirme les informations données par BFM TV hier soir : un rocher déséquilibre Schumacher et il vient heurter de la tête un autre rocher affleurant.
"Le film de la GoPro est parfaitement lisible et confirme les éléments que nous avions déjà. Quand la retranscription sera terminée, une remise en situation précise pourra être faite."
Le procureur ne veut pas évoquer de vitesse tant que le film ne sera pas complètement analysé.
"Sur la vitesse, il est difficile pour moi de l’évaluer. Les enquêteurs continuent à examiner le film."
Un des commandants de gendarmerie intervient et signale alors que Schumacher était un bon skieur. "On ne peut mettre un chiffre exact pour l’instant mais elle était adaptée à un bon skieur. Schumacher n’a pas cherché à réduire cette vitesse."
Le procureur reprend la parole pour indiquer que le balisage de la piste de Méribel était bien conforme à la règlementation en vigueur. Concernant le matériel utilisé par Schumacher, notamment les skis et le casque, il est aussi sous expertise et la conclusion de l’expertise est attendue d’ici quelques jours.
"Les skis étaient quasiment neufs et en très bon état, a priori, et nous avons relevé des traces de frottement sur le rocher," complète le commandant de gendarmerie.
Schumacher a-t-il commis une imprudence ? "En l’état actuel de l’enquête, je ne veux pas répondre à cette question," reprend le procureur. "La vitesse n’est pas un élément important pour nous dans les conclusions de l’enquête."
Le procureur indique de manière intéressante ne pas avoir connaissance du fait que "Schumacher était allé secourir quelqu’un. Il y a 2 minutes de film, nous ne voyons personne avoir un accident dans le champ de vision. La vidéo ne l’indique pas, l’angle de la caméra ne permet pas de confirmer cette information qui ne m’a pas été reportée."
Sur l’éventualité de poursuites pénales, le procureur indique qu’il est trop tôt pour l’envisager. "Dès lors où nous procédons à une enquête, il peut y avoir des responsabilités."
Il a été souligné que "la famille a été très coopérative du point de vue de l’enquête."
A nouveau questionné sur la vitesse, le procureur indique que "Il y eu confusion entre cinétique et vitesse. Forte cinétique ne signifie pas vitesse. Pour nous, la vitesse n’est pas décisive au point de vue de l’ enquête."